mercredi 9 janvier 2013

Je Vous emmerde.



Je sais que Vous allez arriver, et je ne me change pas, ce sera la mia de l'autre côté de l'écran qui Vous recevra, pas d'apprêt particulier alors que Vous serez vraisemblablement terriblement sexy dans une chemise cintrée, un jean mettant en valeur Votre cul rond...
Bordel, j'ai aimé Votre esprit, les contraintes imposées à mon corps par Vos soins lors de N/nos premières rencontres, et suis tombée amoureuse du Votre lors de N/notre première nuit complète...
Regarder Vos courbes, ces angles saillants, ces creux appelant la caresse de la paume alors que Vous étiez endormi...
Votre cuir tanné dont j'aime les différences de texture, de tension...
Que ferais-je avec un d'jeuns au corps parfaitement lisse, vierge d'histoire et de temps passé striant, ridant la peau, lui donnant de l'épaisseur, y gravant les épreuves et les sourires du temps...
J'ai toujours eu un faible pour les vieux fauteuils clubs, ceux dont on peut les imaginer avoir meublé un club de gentlemen et entendu bien des confessions, essuyé quelques larmes, goutes de foutre ou traces de vieux single malts ambrés ayant laissé de petits ronds plus sombres, comme les mains des hommes et des femmes parfois se couvrent de fleurs de cimetière... Et qui ne sont que le passage du temps...
C'est sciemment que je reste en jean car je sais Votre besoin de décompresser en ce moment, et c'est une surprise que je Vous ai réservé. D'habitude, Vous la découvrez dès le seuil franchit, de Vos doigts sur mon corps m'effleurant alors que Vos lèvres viennent à fleur des miennes, sans pour autant m'embrasser, d'un demi-sourire et d'une lueur espiègle dans Vos yeux...
Un peu de légèreté, en ce moment, c'est vital, alors Nous mangeons et je suis heureuse de Vous voir un peu plus serein.
Continuons la soirée agréablement et allons donc, rituellement presque, N/nous poser en terrasse.
Je Vous dis alors que je vais tout de même me changer et alors que Vous me suivez, je Vous demande hypocritement si ma jupe en cuir est dans la chambre afin de Vous éloigner, et de me mettre en tenue.
Dans la chambre contigüe Votre voix pour savoir si c'est celle avec la belle doublure que je cherche alors que je me déshabille complètement et ne mets que mon grand manteau noir... Le temps est idéal pour cette tenue que j'avais envie de Vous offrir depuis longtemps... Vous arrivez et Vos yeux semblent me traiter de garce... Merci de ce mot doux que Vous n'avez pas même besoin de prononcer...

Mais à surprise, surprise et demie...

Lorsque Nous dinions, Vous m'aviez parlé d'une chose que Vous alliez m'imposer et dont Vous craigniez qu'elle ne me fasse Vous haïr... Sans en dire plus bien sûr, car il n'est rien que Vous m'aimiez plus que de me torturer psychologiquement... (salaud!!).
Fière de ma tenue, Vous ne me trouvez pas assez apprêtée pourtant... Arf, oui..
Ce rosebud que Vous m'aviez offert et que je n'ai porté qu'une fois... Vous le prenez en main et lentement, après l'avoir lavé, réchauffé, enduit de Votre salive, Vous le faites lentement pénétrer dans mon cul pourtant étroit et que de quelques caresses Vous avez à peine ouvert. La sensation est proche de ces moments où Vous m'enculez après m'avoir écarté du pouce et que c'est Votre gland, au plus large, qui maintient mon anus ouvert et que Vous Vous faites un malin plaisir à ne pas laisser se refermer, ne serait-ce que d'un millimètre qu'avant que de me prendre de toute la longueur de Votre queue turgescente, enflée, et gonflant encore, m'écartant le cul un peu plus alors que je pensais ne pouvoir en tolérer tant...
Je suis mal à l'aise, je me pose depuis longtemps la question du lavement permettant de ne pas Vous souiller car j'ai cette peur de n'être qu'humaine et que Vous ne Vous en rendiez compte, et quoi de pire que de se retrouver dans la merde pour être confronté à cette humanité, cette faillibilité corporelle...
Fière de ma silhouette qui s'affine et que grâce à Votre regard j'arrive parfois à trouver jolie, cet objet incongru dans mon cul et qui me fait me demander si je ne vais pas me chier dessus dans la rue me perturbe. Bien sûr un sourire lorsque de la serveuse que je ne regarde pas, Vous me dites qu'elle n'a pas quitté mon collier des yeux...
Vous me demandez ce que je ressent, c'est vrai que je me tortille un peu sur ma chaise, mais il ne fait pas très chaud et mon manteau, bien qu'assez ample, laisse passer les courants d'air... Et ce foutu rosebud dans mon cul, dont je ne sais plus si c'est lui qui l'écarte ou si mes tripes vont se vider.
Compréhensif Vous me dites: "si ça te gène à ce point, tu peux l'enlever"..
Euh, j'ai peur de même le retirer, je prends conscience de mon corps et de sa faiblesse... Vous jouez un peu de Vos doigts gelés passés dans mon manteau caressant mes tétons, paradoxe de mon cul dont j'ai peur qu'il ne me trahisse et de mes seins dont les mamelons s'érigent, venant frotter la laine lorsque Vos doigts les quittent...
Vous me demandez d'où vient la gène, si elle est due à l'objet ou à la fonction défécatoire qui me vrille les boyaux.
Comme toujours, Vous savez mon trouble, dieu que je déteste mon corps et ses faiblesses, que j'ai peur de Vous décevoir...
Et là, c'est Vous qui Vous mettez en danger, de m'infliger une chose dont Vous ne savez pas si je n'en serait pas anéantie...

Nous rentrons alors, et ce dont Vous me parliez à mots couverts est arrivé...

Vous m'avez fait mettre ce haut dont les manches sont fermées et se nouent, dégageant les seins mais me retirant l'usage des mains, un bandeau sur les yeux. Vous m'abandonnez un moment non sans m'avoir recouvert de la couette, je Vous entend descendre et me demande au juste comment cela va se passer.
Les marches craquent, Vous approchez, j'entends un glouglou...
"foiré...
En position que je trouve incongrue, mon dieu le cul en l'air c'est la possibilité d'avoir le sexe souillé, et bordel je n'ai pas besoin de ça en plus...
Votre voix rassurante, m'accompagnant, et moi qui suis mal à l'aise...
Le rosebud dérisoire par rapport à Votre queue pourtant, j'en vient à le maudire, à Vous maudire. Vous saviez, c'est même pour ça que Vous l'aviez introduit...Vous saviez ma gène, la dichotomie qui existe chez moi entre le corps et l'esprit, et Vous vouliez m'y confronter...
Vous jouez avec le bord de mon cul, distendant doucement mes sphincters, me fouillant des doigts, m'écartant et m'avertissez que Vous allez introduire ce tuyau que je n'ai pas vu, dont je ne sais le diamètre, dont je n'arrive pas à imaginer les sensation qu'il va produire...
Vous avez parfaitement jaugé la température, aucun inconfort, je Vous entend maugréer un moment "mais pourquoi ça passe pas..?".
Vous m'abandonnez un instant, le cul resserré de crainte qu'il ne me trahisse et que mes fesses ne s'ornent de merde...
Je suis mal à l'aise, suis-je en train de découvrir l'humiliation, de vivre quelque chose qui me remplit de honte, honte de Vous décevoir, de n'être qu'un boyau...?
Sentiment vague, effectivement, honte, mais pas d'humiliation pourtant, même si je voudrais ne pas vivre ça, ne pas être là, que Vous me bourriez, me défonciez le cul oui, mais que Vous Vous retrouviez face à mes excréments sciemment sortis, non, pitié... Et me dire que si Vous faites cela, il y a une raison, qui m'échappe encore, mais rien de ce que Vous ne décidiez n'arrive par hasard...
Vous revenez et m'introduisez de nouveau ce tuyau dans le cul, je sens mon ventre enfler, je serre les fesses, j'en deviendrais croyante pour pouvoir prier que mon anus ne va pas me lâcher... Un long, long moment passe, Vous me parlez toujours, Vous malaxez un peu mon ventre, y pliant, plantant les doigts, mon dieu, que je ne me chie pas dessus..
Vous me dites qu'il est temps que je me laisse glisser du lit, mais je ne peux même envisager de bouger. Patiemment, Vous attendez, puis m'accompagnez à descendre lentement. Je coule littéralement du lit et ai la surprise de me retrouver dans la grande bassine, je serre le cul, je me vrille, me sens comme une bouteille sous pression que l'on aurait agité.
Et surtout, je ne sais pas, et j'ai horreur de ne pas savoir.
Allez Vous me contraindre à me libérer ainsi, dans cette bassine comme sur un pot, moi qui ne supporte pas les serviettes hygiéniques me faisant par trop penser à des couches?...
Vous me dites alors que le moment d'aller aux toilettes va arriver, que j'ai tenu suffisamment. Vous me guidez, aveugle encore. "Attends que je lève l'abattant quand même". Un sourire enfin alors que c'est cet instant que je redoute le plus.

Comment sais-Tu, comment me connais -Tu si bien alors que nous nous sommes croisés au bout du monde, que Tu avais ta vie et moi la mienne, que nous n'avions jamais fait que parler sans même chercher à nous séduire, juste comme si nos dialogues étaient un monologue à deux voix, que tu étais ma moitié, mon double, la moitié de mes neurones, capable de savoir aussi bien que moi, voir même mieux...?

Assise, le cul crispé, je ne veux pas Vous infliger cela, cette tuyauterie qui se purge, ces bruits qui inévitablement vont résonner, l'odeur. Alors que le tuyau dans le cul, Vous preniez ma bouche de Votre queue, me la carrant profondément à m'en faire perler les larmes, me laissant aussi le plaisir de sentir la texture rugueuse du bord du gland alors que seule la pointe de ma langue titillait le méat avant de me la faire emboucher complètement, je sens que Vous bandez encore lorsque j'essaye de Vous repousser comme une enfant contrariée car là, je ne peux plus tenir.

Non, non, partez, dégagez, je Vous repousse, je ne peux pas...

Puis je réalise que si Vous m'obligez à cela, si Vous êtes prêt à le supporter, je peux le faire, et Vous prouver ainsi que lorsque je Vous dit que même vieux, les couilles aux genoux, en fauteuil roulant et bon à torcher, je serais là. Si je n'ai aucune appréhension à le faire pour Vous, je me dois de me laisser aller...

C'est pire que la plus immonde des gastros, l'anus qui crache littéralement cette diarrhée nauséabonde, "Ah, j'ai du laisser passer de l'air aussi" lorsque seuls des gaz émanent de mon corps et que la puanteur envahit la salle de bain. Ma tête penchée contre Votre aine, je sens que Vous ne bandez plus, c'est con mais ça me rassure, Vous me l'aviez bien dit pourtant, Vous n'êtes pas scatophile. Longuement, je me vide, vrillée, ne sachant pas quand cela va cesser...

Je sens l'air se déplacer et Vous visualise Vous penchant, approchant Votre visage du mien.
Votre souffle.
"Je t'aime".

Mariée des années
je ne pouvais compter que sur moi, longtemps, je n'ai jamais montré de failles, jusqu'à devoir en aller à l'hosto d'attendre en silence que cela devienne intolérable.

Désormais avec Vous, assise sur des chiottes à me vider de la pire de manière, je sais qu'en étant à Vos pieds, Vous êtes à mes côtés.

Vous êtes là, et me prouvez ainsi que j'ai raison de Vous avoir fait confiance, de Vous l'avoir donné, complète, entière, sans conditions ni concessions...

Il n'y a pas d'amour, que des preuves d'amour, et décidément, les nôtres sont vraiment merdiques...

Je T'aime... Sale chieur!

1 commentaire:

  1. Sûrement ton meilleur texte en terme d'engagement.
    Loin d'être merdique.

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