mardi 20 septembre 2016

Petit Poney...

Icelandic Pony.

Je suis avec un Prince Charmant mais parfois, c'est bel et bien moi qui le chevauche.
Il faut dire que comme nous l'a appris Cyrielle, ce cheval a la particularité d'avoir une allure de plus, le trölt, vive mais confortable pour le cavalier...
Et ça tombe bien. Parce que le galop, ce n'est pas fait pour être supporté longtemps. Or, alors que pendant des décennies le Prince Charmant s'est crû éjaculateur précoce, il s'avère que c'est sa partenaire qui s'épuise de leurs chevauchées insensées.
Il y a eu la surprise de découvrir que l'éjaculation ne signait pas la fin du rapport, bien au contraire même pas une entracte.
Il y a eu la surprise de tes rires, de gène, de plaisir, de sadisme s'exprimant.
Et puis il y a eu la surprise du...
Bonheur.
Alors que je suis empalée sur ta verge, que mes cuisses se crampent des  heures que nous avons passé à baiser, que mes hanches bleuissent de l'empreinte de tes mains qui les broient et me transforme en poupée de chair dans laquelle tu te branles,  que mes mollets se raidissent et que de nouveau, encore, je vais jouir, tes râles changent, ton sexe raidit encore plus, se gonfle, se gorge.. Tes couilles se contractent, remontent, et l'urètre s'épaissit à mesure que le foutre progresse avant de me remplir. Je reconnais, connais tes respirations, tes silences, tes mots, tes rythmes mais cette fois...
Cette fois c'est ton visage que je découvre et dont je m'imprègne.
Je sais tes yeux qui sont pers, auréole d'ambre puis de verts et de bleus, et virent aux gris innombrables lorsque tu cèdes à tes envies.
Cette fois, c'est ton visage qui se transforme.
Le changement de tes traits est surprenant, intense, pur...
Ce n'est pas exprimable, ce n'est pas dessinable.
Le polaroïd sur mon chevet de ce couple s'embrassant sur un drap housse rose fluo n'en donne qu'une infime idée...
Tes yeux qui ne sont qu'un sourire, ton sourire qui n'est que bonheur pur, ton rire doux.
Alors que nous venons de baiser pendant des heures, la seule image qui me vienne est celle d'un enfant qui au matin de noël se retrouve devant la seule chose dont il ai toujours eu envie et ne pensait jamais avoir, un gamin habitant dans un appartement et trouve devant le sapin un...

Icelandic Pony.

jeudi 16 juin 2016

Capharnaüm... Entre cour et cuisine. 26.

Plus de bâtisse à laquelle s'ombrer, elle a craqué, les fissures ont pris l'eau, et pas celle du large. Tombée, et le rosier rouge n'a jamais poussé, seul le blanc est vaillant.
Une superbe haie qui a poussé lentement, au gré des déjections lâchées par les oiseaux gourmands qui se trouvent semeurs, des graines portées par le vent, me cache ce désastre. Ne pas renier ce qui a existé simplement changer de point de vue, ne pas tourner le dos mais élargir son horizon.
Il y avait cette bâtisse, qui n'était pas mienne, prenante à en oublier mon Capharnaüm.
M'y retrouver, le retrouver, et ne voir qu'un désastre, un chantier, la réalité en forme de bordel incommensurable à l'image de ce qui se passe dans ma tête, avec mes sentiments...
Comme un sentiment d'inéluctabilité, d'impuissance... "Après tout, c'est ce que je dois être, c'est sûrement ce que je suis..."
Avoir honte, mais faire comme si l'on s'en foutait, et puis de toute façon, ben, c'est moi, quoi....
Invoquer, convoquer, celui qui se dessine comme inespéré, au petit matin ou en pleine nuit, du moment que ce soit le noir. Attendre son pas dans l'escalier en faisant craquer le bois de longues minutes...
Plus tard, je saurais qu'il a laissé divaguer ses yeux, vagabonder son imagination, et que la vis en bois qui m'a fait acheter cette maison lui a fait le même effet qu'à moi...
Encore plus tard, alors que la Chapine que je suis rentrait du travail, elle a eu la surprise, à vrai dire la sidération, de retrouver le Capharnaüm débarrassé, vidé, propre.
Il avait sué, transporté, viré, stocké, jeté...
Et elle retrouvait ainsi cet espace, son espace, où elle n'arrivait plus à se projeter, à avancer...
Elle avait eu un lev-motiv durant ses mois d'obscurité, un défi qui peut sembler ridicule à tous, mais qui montrait bien l'ampleur de son désarroi, de sa submersion par... Tout, et la dépression, surtout.
Garder son évier propre, et vide. Pouvoir penser avoir accompli quelque chose, aussi infime soit-il.
Pouvoir commencer la journée sans se retrouver devant une contrainte, une désespérance matinale.
Alors l'évier, chaque soir, est vide, sans vaisselle, sans saleté.
Et désormais, il n'est plus question que de l'évier, c'est aussi le salon, la cuisine qui se voient vidés dès que quelque chose y entre: courses réparties, stockées, outils remis en place, linge distribué dans les panières respectives des chatons/petites chapines... Petites chapines qui de ce Capharnaüm vidé s'attachent à respecter cet ordre, et par delà encore, celui qui en est responsable...
Le Chapin conquiert sa place sans s'en rendre compte, sans lutte, sans heurts, de sa gentillesse, de sa sensibilité, de son humanité.
Chapin peut être, mais un très bel Humain.
Et cet humain, c'est le mien.
En Chapine, mon Maître.
En Femme, mon Homme.
Mon Amour (Bon dieu que c'est mièvre...^^)

mercredi 1 juin 2016

Des profils...

Sur Fetlife, Il a liké une de mes photos, des mannequins de magasin bombés en argent. Je l'ai remercié, nous avons échangé. Un matin, alors que je lui dit que je viens de recevoir un message d'un jeune photographe il ne semble pas jaloux, pourtant le soir même j'ai une demande de contact d'un profil inconnu...:

Merci27

About me

Jamais facile de se lancer dans une description de ce que l'on nait....
Jeune cuniculteur ( et si d'abord ça existe comme métier)... j'ai longtemps hésité avec une carrière de trufficulteur pour montrer que j'avais du pif, éleveur de chênes pour flatter mon coté gland ou encore anouriculteur confirmé mais les têtards me font une grosse tête... Alors cela a été la cuniculture... au paradoxe prêt que je n'ai pas le droit de prononcer le nom de l'animal que j'élève... à ben oui, j'ai servi des canons dans une armée sans terre mais pleine de flotte... ceux qui se reconnaissent dans la royale, savent pertinemment qu'il est strictement interdit sous peine de tourments cruels et sempiternels d'oser invoquer le nom de la bête infernale à grandes oreilles, du pollop, du cousin du lièvre, du bouquin, du bouquet, du coureur cycliste, de la langoustine des prés, du pan-pan... vous voyez un peu les enjeux... c'est chaud du rable, un coup à détaler et à poser des lapins à tous ceux qui s'intéressent à ma profession.... mais j'aime bien ces petites bêtes... ce que je préfère c'est leur briser la nuque avec mes grosses mains noueuses, leur décoller la peau alors qu'ils ne peuvent plus crier et leur arracher les poils d'un coup sec et vigoureux... il parait que cela s'apparente à du sadisme d'où mon débarquement de marine sur ce site.... mais je ne suis pas sectaire... si je trouve des chiennes, des chattes ou tout autre animal domestique servile... je prends.... les chapins aussi... pan... pan !!!
Au plaisir de vous découvrir...

Fou-rire, il est cinglé..J'en avais eu un aperçu avec son profil "original", celui où il avait publié ce texte, cette histoire de quête d'un Prince un peu niais, mais dont il y a tellement de choses qui ne sont pas dites et qui transpirent pourtant... Touchantes. Sensibles. Intrigantes. Sincères....
Je suis encore plus séduite avec cette folie schizophrénique d'un nouveau lui....
Alors, bien évidemment, je retravaille mon profil...:

miaoum

About me 

Here We are.
Depuis toujours, je pensais être un chat mais voilà... Depuis que j'ai vu mes côtes, je n'en suis plus très sûre... Je crois que je suis un chapin!! Rien à voir avec l'odeur, merci, ma santé va très bien, et Noël est passé... Non, mais comme tout le monde le sait, la seule façon de différencier un greffier de son cousin aux grandes oreilles lorsque les deux sont dépecés ( c'est tellement en mignon comme ça, et puis merde, on fait du knife play ou on en fait pas quoi!!!) et les têtes tranchées ( oui, ben on fait du BDSM il y a des risques hein, on enfile pas des perles!! Quoique vu le nombre de ceux qui appellent leurs promises "ma perle" et qu'une fois qu'ils les ont monté c'est mon joyau, doit quand même y avoir un paquet de joaillers) c'est que Minou ( qui n'a rien à voir avec les bovins) et Pan-Pan (t'es mort, mais j'étais plus sûr pour le safeword) n'ont pas la même forme de côtes... Bon, faut il encore savoir qui les a plates (" ben miaoum"/"on te parle pas de nibards") et qui les a arrondies, et comme je ne sais plus trop et que je ne peux plus vérifier sur les miennes puisque le gras a repoussé... Je suis un Chapin!!! Il va de soi que comme je ne suis pas un homme, la référence péjorative quand à la sexualité de l'animal ne me concerne pas, en revanche le premier qui me prend pour une moufle se prend un coup de patte arrière dans les dents... Je peux donc: Être le lièvre d'un lévrier racé, bonnes origines avec préférence pour "la haute" plutôt que Delafond, Le premier et seul membre d'un élevage haut de gamme pour jeune couillon qui a choisi son job sur son nom et pensait faire croître des orchidées de Monts de Vénus à coup de langue tout en en profitant pour faire grossir son tuteur, Un porte bonheur pour sous-marinier qui en me caressant la patte atteindra l'ivresse des profondeurs, Un cobaye beaucoup plus mignon qu'un cochon d'Inde que je ne sais plus où on appelle "kouille" mais ne fait rien avec celles qu'on lui présente... Mouhahahahahahahahaha... Ce profil, c'est vraiment n'importe quoi mais moi aussi, je vous emmerde...

Alors voilà, vous venez d'assister à la naissance de ce que je suis désormais, une chapine...
Mais c'était sans compter avec son esprit de scientifique, analytique, féru de  classification et de découverte... Car la Chapine s'avère être, apparemment, une espèce que l'on étudie de fond en comble... Et sur laquelle on écrit...
Vous découvrirez plus tard ses articles scientifiques qui, étrangement, sont ce qu'il y a de plus... Parlants, qu'il m'ai été donné de lire sur cet animal, la Chapine...

lundi 2 mai 2016

Des témoins...

De la première...

Du témoignage du chat...

Bon alors, j'étais pénard dans le noir, installé sur le repose pied, en train de chopper les rayonnements du foyer quand il a débarqué... Lumière en plein minuit... manteau en forme de caban, pas hésitants... j'ai failli me carapater vu que je ne connaissais pas l'intrus... mais tout de suite il m'a repéré, m'a mis la main au panier et a commencé à me causer... bon j'ai rien compris de ce qu'il m'a dit, je suis une panthère moi, je ne cause que le Germain.. mais vlà qu'il s'installe dans le fauteuil alors qu'il continue à me prodiguer quelques massages ma foi, forts potables pour un félin... Je lui montre que je sais être aimable alors que mon ronron se met en route... Je le vois scruter l'horizon de la baraque, à sourire à la vue d'un étendoir plein de collants et de leggings... A plisser les yeux pour deviner la silhouette des mannequins dans la pénombre... A détailler le reste de la pièce...  Puis il se met à manipuler un engin... je pense que c'était un téléphone... quelques mouvements rapides des doigts... il s'arrête alors en fixant l'écran... puis il se met à sourire et recommence... comme ça au moins cinq ou six fois... Puis d'un coup, il se lève et se dirige vers l'escalier... bidouille les interrupteurs... Noir à nouveau... La dernière fois que je l'ai vu, il disparaissait, englouti par la vis en bois...

Du témoignage de l'araignée

Oui, oui... j'ai tout vu... de tous mes yeux... oui oui, les quatre paires... je n'étais pas encore couchée vu que dans la cabane, on m'exploite à pas d'heure pour que mes filières se mettent à cracher du latex... non mais je vous jure, elle a de ces idées la châtelaine... bon pour l'instant la greffe n'a pas pris, et je ne tire que de la soie... mais on y travaille, on y travaille... Oui donc, j'étais en train de turbiner dans le couloir du premier étage quand je l'ai vu arriver... Bon ça n'a pas duré bien longtemps, c’était en mode furtif même si les marches ont couiné comme à leur habitude... Mais il avait l'air de savoir où il allait... dans la chambre de la patronne, direct... Pourtant je suis à peu près certaine de ne l'avoir jamais vu ici... Ben après... rien de particulier... Ah si... un boucan de rires, de ahanements et de coups rythmés dans les murs... J'ai pas pu fermer les yeux avant facile 4 heures du mat... oui oui les huit ocelles... j'en avais des frissons...


Du témoignage du playmobil...

J'ai été enlevé par une folle dingue, je pense que c'était au moins la veille des événements... Elle m'a tout dépouillé de mon attirail pour m'enfermer quasiment à poil dans une geôle qui ressemblait à un œuf... Mais moi, vous comprenez, je suis un chevalier de la Haute et je n'ai pas l’habitude que l'on me rudoie de la façon... Maman, sortez moi de là, s'il vous plait... Mais j'ai eu beau supplier de l'aide... J'ai essayé de tout défoncer avec ma masse d'arme... mais bon vous avez vu comment je suis gaulé, la coque de l'ovocyte me résistait... Puis j'ai d'abord eu cette sensation étrange de manquer d'air, je suffoquais ... Quoi vous êtes certain !?... Elle m'a enfermé dans une poche de latex... Ouh les bras m'en tombent... Et puis après j'ai été secoué pour me retrouver dans une sorte d'atmosphère chaude et humide... son quoi !?.. Son sexe... Ouh les jambes m'en tombent aussi... Mais c'est quoi ces tortures inhumaines que l'on applique à un pauvre homme de plastique... Oui, oui.. je pense que c'est à partir de ce moment que j'ai perdu connaissance... De ma libération, je n'ai aucun souvenir... Je me suis retrouvé dans ma poche d'origine avec tous mes accessoires... juste une épée a été perdue dans la bataille... Qui l'a vue... ?! Qui m'a libéré ?... Un homme à caban...!!! Ah....!!! Un pirate sans doute...

Du témoignage du pirate au repos...


C'était à la nuit tombée, je venais de débarquer, cargo de nuit.... j'me baladais sur l'avenue (bon en fait c'était plutôt des petites rues pavées), le cœur ouvert à l'inconnu (euh non, j'avais l'organe vraiment noué du coup), j'avais envie de dire bonjour à n'importe qui (ben pour sûr, une masse planquée sous une couette, cela pouvait être vraiment n'importe qui !!!), ...n'importe qui et ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi (Bonsoir ****** !)... il suffisait de te parler pour t’apprivoiser (oui c'est ça, il suffisait surtout que je me mette à poil corps et âme).... tu m'as dit "j'ai rendez vous (ben oui , je sais, c'est avec moi... ouah le boulet)... dans un sous sol avec des fous (ah oui t'as une cave aménageable et parfaitement capitonnée... ça m’intéresse)... qui vivent la guitare à la main du soir au matin" (c'est plutôt spécial comme accessoire pour une fessée non !?) ... alors je t'ai accompagné (mais avec grand plaisir...) ... on a chanté, on a dansé (t'es certaine!? ... j'aurais plutôt dit "on a crié, on a baisé"...) et l'on a même pas pensé à s'embrasser (moi aussi, j'ai un doute...)... Hier soir deux inconnus et ce matin sur l'avenue... (bon dans votre coin, vous appelez ça des avenues... c'est entendu..)... deux amoureux tout étourdis par la longue nuit (ben moi qui me croyait éjaculateur précoce !!!).... et de l'Etoile à la Concorde (mine de rien ces mots ont un sens et pas nécessairement géographique...)... un orchestre à mille cordes (ça faisait un de ces boucans, j'ai encore des acouphènes...) ... tous les oiseaux du point du jour (c'est chiant de dormir dans une chambre sans volets !!!)... chantent l'amour... (ah ben alors s'ils le chantent, c'est que je suis aux champs Élysées...)

Première.

Cela ne pouvait se passer autrement...
Lorsqu'il a été question de cette première rencontre, je ne pouvais l'imaginer autrement, et il s'avère que c'est exactement ce que tu m'as proposé à quelques infimes détails près.
Qu'importe que ce soit risqué, qu'importe que ce soit complètement cinglé...
Et non, je ne dirais pas "qu'importe que tu ne me plaises pas", car de tes mots écrits, j'avais découvert ton âme, découvert ta complexité, ta richesse... Et je tombais amoureuse, ton enveloppe m'importait peu. Je ne sais pas quel était exactement ton état d'esprit, toi qui par les circonstances de cette rencontre pouvait te dire "au moins, je baiserais", sachant à quoi je ressemblais de mes photos affichées et ne te dégoutant pas, moi n'ayant eu que ton visage...
De ce que j'avais lu de toi, dans ton "conte de faits" et qui n'était pas accessible à tous apparemment, de nos échanges sans masques, je sentais que tu étais un homme à l'esprit aiguisé, introspectif, sans concessions... De beaux yeux, une fossette, une description volumétrique franche et ne me permettant pas de m'illusionner.
Mais quand même...
De là à n'imaginer pouvoir te rencontrer qu'au petit matin, que tu viennes me cueillir au creux de mon lit, nue, attendant que tu le sois également pour les ouvrir...
Le côté romantico-niais du "puisque tu ne peux pas être réel, il est logique que ce soit dans mon sommeil que tu arrives"? En toute sincérité, non. Mais le fait qu'une rencontre à l'extérieur aurai faussé la donne, je ne me sentais pas capable de rester naturelle, de ne pas chercher à te préparer un plan pour te déstabiliser, pour prendre l'ascendant, pour ne pas m'autoriser à me laisser aller...
D'ailleurs des plans, il y en a eu quelques uns, reportés mais que je garde bien au chaud, eux aussi...
Eux aussi, parce que.. C'est moi, je ne peux pas m'en empêcher, il a fallu que lorsque tu me dises comment tu imaginais  notre première rencontre, de la même façon que moi hormis pour l'horaire, je t'avais préparé une surprise...
La veille, lessivée du boulot de 6 à 14h, je suis partie faire un tour à Toys'r Us...
Dans notre mythologie commune, il est question de licorne mauve, de chapin, et dans le récit de ta quête en cours d'écriture, d'un prince aux abords un peu niais...
J'étais donc partie à la recherche de quelque chose qui puisse s'y rattacher, sans idée précise, enfin si, un peu, quand même... Le premier critère étant un critère de taille. Avant le magasin de jouets, un tour à gifi pour trouver un œuf, en période pascale c'était de circonstance... Mais rien, simplement de ces moches boules de plastique transparent. Déçue. Alors au magasin de jouets, dans les rayons des personnages animaux, une loooooongue promenade, à l'affût... Non, finalement, ces petits chats sont trop niaiseux, ce lapin est ridicule. Il y a bien les figurines classiques, moui, je garde l'idée en tête... En fait, je recherche un playmobil chevalier et une licorne playmobil, oui, ça ce serai parfait... Mais voilà, la licorne n'est pas mauve et dans un coffret à 17€, ça fait cher la blague, puisque le chevalier est lui à part et à 7€... Dire qu'il existait des mini-box, et que le petit-garçon-qui-se-prend-pour-un-chevalier c'était pile poil ce qui t'allait, mais que je me prend dans les dents que c'est un vieux modèle qu'on ne fait plus depuis longtemps Madame... Septième, huitième tour du magasin, "ah mais c'est génial ça, dites-moi, mademoiselle, les oeufs en déco, là, à côté de la petite cabane, ils sont trouvables où en rayon? Quoi, c'est votre déco, ce n'est pas à vendre? Ah mais non, ce n'est pas possible, j'ai besoin de cet oeuf là, celui-ci, le violet à fleur, pas le plus gros, pas le plus petit, non non, celui-ci... Mais comment ça vous ne voulez pas le vendre? Vous avez quelque chose d'équivalent peut-être?" Nouveau tour des rayons avec un vendeur qui me propose un article pour lequel je lui explique que non, ça, c'est beaucoup trop gros... "Mais vous savez, pour un petit enfant, si c'est trop petit, ça peut être dangereux"... Hinhinhinhinhin... "Non, mais c'est pour un grand enfant vous savez, et vraiment, il n'y a que celui de la déco qui convienne, vendez-le moi!!" Après une âpre négociation d'une dizaine de minutes, yes, je peux l'acquérir!! Il faut donc maintenant vérifier que le chevalier rentre dedans... La responsable, fort intéressée par mes recherches, tente donc de démonter le diorama centre équestre des playmos pour vérifier la possibilité des les transformer en poussin, mais voilà, ils sont collés. Pas grave, je suis sûre que ça rentre, et puis j'ai aussi pris le lapin classique, il subira une petite transformation simplement.
A rire seule, je rentre chez moi et m'active, bon sang, je ne pensais pas me retrouver dans cet état un jour, à devoir attendre le lendemain aussi impatiemment...
Journée à ranger, trier, essayer de ne pas écouter mon ventre qui se tord de trouille, à téléphoner à une amie qui se moque, sinon, ce ne serai pas une amie, et à qui lorsque j'annonce le plan de la rencontre trouve que "s'il le fait, eh bien il a une sacrée paire de bollocks"... Oui, c'est complètement dingue.. Mais ça nous semble juste.. Naturel...
Minuit moins la quart, tu dois arriver à minuit une..
Douchée, clope fumée, dents brossées, énième vérification de la porte bien ouverte, téléphone chargé, avec moi... Lit fait, peau de loup de plastique sur la couette, il fait bon dans la chambre, et j'entends la porte d'entrée. Je connais les moindres soupirs de ma maison, et je sais que lorsque la porte est franchie, il te faut bien peu de temps pour arriver au salon, et prendre l'escalier...
Bruit de la porte du salon alors que je viens d'éteindre la lumière du chevet.
Mais je n'entends pas de pas dans l'escalier, seulement dans le salon où le feu ronronne doucement. Puis rien.
Mon portable qui sonne d'un texto reçu...
Quelques échanges, je souris, je n'ai pas peur, je suis... je suis impatiente, je suis.. Terrée sous la couette, et j'attends.
Je t'attends.
L'escalier craque enfin, tu as fini de discuter avec le chat qui lui aussi ronronne, tu as décidé de te lancer dans le vide en gravissant la vis en bois.
Le roulement de la porte.
Le sol qui craque et je sais que tu es au pied du lit que tu ne pouvais pas encore voir.
Sous la couette, mes cheveux ne dépassent même pas...
Un poids au bas du lit qui avance vers la tête, tu t'es allongé contre moi.
Vu la rapidité, tu ne t'es pas déshabillé.
Et je me dis que oui, même si je ne les ai pas vues, tu en as une sacrée paire, de savoir que tu te déshabilleras sous mes yeux toi qui ne l'a jamais fait, toi qui ne t'aime pas...
"Bonjour ****".
Le refuge de ma couette qui glisse et je me tourne vers toi...
Tu as le visage beaucoup plus long que ce que j'imaginais de ta photo.
Mais ces yeux qui semblent sourire avec ces rides qui les habillent.
Ta bouche.
Je ne sais plus exactement...
Je crois que nous nous sommes embrassés?
A moins que nous ne nous soyons que regardés?
Non, embrassés, et il t'a fallu ensuite te relever, et devant moi te regardant, te mettre à nu.
Après celle de ton âme, celle de ton corps.
Tu avais déjà donné à lire ce que tu étais à ceux qui voulaient, saisissaient le sens de ces mots apparemment "trop rigolos"..
Mais ton corps, jamais.
Presque imberbe.
Rond et lisse.
Peau craquée, de tes envies qui tentent de s'échapper ou t'ont plombé, craquant ton derme, le marquant de striures blanches.
Tu es courageux.
Ou inconscient?
Ou sûr de toi?
Tu es là, et tu quittes ton uniforme d'homme standard, sans histoire, qui n'a jamais cherché à se mettre en valeur je pense, bonhomme aux fringues d'ado mal dégrossi (on dirait moi!!), et aux cheveux grisonnants sans coupe valorisante...
Tu es à la fois un gamin, et un homme plus vieux que son âge...
Je souris, parce que ce courage quand même...
Toi aussi.
Il faut bien se donner une contenance...
Tu reviens contre moi.
Sous la couette...
Ta peau. Pas d'odeur de propre ou de sueur, une peau neutre, lisse, douce.
Ta bouche.
Contre la mienne.
Ta langue.
Dans ma bouche.
Ton menton abrasif et sa brûlure à ma peau.
Tes mains. Sur moi, sur ma peau.
Ton corps qui se presse contre le mien, se serre.
Ton sexe qui bande.
Ton avidité.
Tes doigts qui s'aventurent à mon sexe.
Remplacés par ton sexe.
"Mais attend, j'ai une surprise pour toi!!"
Prendre ta main, et poser tes doigts entre mes petites lèvres.
Les accompagner par une pression à s'aventurer dans mon sexe.
lâcher ton poignet, et te laisser fouiller.
Me fouiller.
Tu sens un petit bout de caoutchouc, comme un nœud à un ballon.
Mais cette enveloppe de plastique n'est pas une baudruche. Tu tires dessus, ça ne vient pas facilement.
Et puis tu glisses tes doigt autour, tu glisses tes doigts et sens quelque chose de dur.
"Poussez fort madame, c'est.. Un oeuf!!!"
Oui, cet oeuf négocié à Toys'R Us. Tu souris. Mais il faut défaire le noeud, et regarder à l'intérieur, un oeuf, il y a quelque chose dedans.
Et tu ris.
Tu ris devant ce chevalier playmobil avec son destrier, sa masse d'arme et son épée, et tu ris encore plus lorsque je te dis que regarder encore et que tu découvre ce Pollop que j'ai affublé d'une catsuit au markeur...
Ensuite...
Sombrer d'épuisement, quatre heure trente plus tard, la bouche sèche d'avoir gémi, râlé, éreintée de t'avoir fait jouir tant de fois, d'avoir joui tout autant, et de ton sexe ne débandant pas un instant, réclamant grâce à ton exploration, ta découverte du sexe, la découverte de tes gènes pudiquement cachées sous des sourires, de mes interrogations à tes mouvements, ton regard qui se détourne ou au contraire à tes yeux se plantant eux aussi en moi...
...
Mais c'est une autre histoire...
Et si je relate celle ci, c'est juste pour te prouver que tout ce que j'ai écrit avant ne fait pas de moi quelqu'un de "plus" que toi.
Que tout ce qui a existé n'a été possible parce que je n'étais pas seule.
Que je pensais que plus jamais cela n'arriverai.
Que grâce à toi, je sais désormais qu'il y aura d'autres histoires, d'autres récits, d'autres textes.
Parce que sans toi, je ne serais rien.





vendredi 8 avril 2016

Révolutions.

Des années de mots publics, soliloque énamouré ayant bâti une légende.
Point de rupture, puisque les paillettes attirent et qu'elles n'étaient plus que dans mon esprit.

Aujourd'hui pas de légende, mais un conte commencé en solitaire, zone d'ombre de sa vie.

Désormais vie secrète.
En partage.

- Arrive Jean Jacques Goldman-
Pitin, Jean Jacques, keske tu fous dans mon texte, quoi, c'est la belle famille et du coup tu me rends visite? C'est gentil, un peu rapide, mais gentil. Au fait, Jean Jacques, ton frangin le Prince Charmant à acouphènes, tu lui diras que ce qu'il écrit, ça me met entre sourire et larmes, oui, entre gris clair et gris foncé aussi, si tu veux. Quoi, ça vaut de l'or ce que je viens de te dire? Moui, s'tu veux, je ne vais pas te contrarier, mais bon, l'or, c'est mon rayon pourtant, j'ai le super pouvoir de le détecter sous des couches de lave figée, dans la boue, dans le noir...
-Jean Jacques repart- 
 
A moins que...
Non, ce n'est pas ça.
Non, je ne transforme pas le plomb en or, je ne suis pas alchimiste...
L'or, il est là, bien présent.
Dès le début.
Caché.

Parce qu'il faut être un bon fils, un bon élève, un bon pote, un bon employé, un bon mari, un bon père....
Et pour ça, il ne faut surtout pas briller de trop...

"Je suis chef de rayon, mon fils, tu seras chef de diamètre".
Merci Pierre, mais ça fout les jetons aux gosses de surpasser leurs parents.
Et ils ont d'autant plus les foies lorsqu'ils ont des pensées étranges, de ces choses dont on ne parle pas et qui font bander pourtant.
Que l'on essaye de se cacher soi-même, que l'on ne boit pas ni ne fume, se pensant déjà assez "taré" pour ne pas en rajouter...

Et un jour, tout comme la peau craque puisque le corps n'apporte pas de plaisir et qu'on le délaisse, l'ombre cherche à prendre la lumière.
Tout ce noir dans l'âme, qui ne l'est que temps qu'on se pense seul, temps que l'on croit que c'est mal alors qu'il suffirai simplement de rencontrer ce même type de "pervers" pour se rassurer, à un moment suppure...

Comme une plaie malsaine, pus jaunâtre qui suinte.

Mais rencontrer quelqu'un, quelqu'une qui dit "Hey, mais non!! C'est de l'or qui s'échappe!!"

Tu ne rêves pas de snuffs ou de gamins...

Juste de poupées, de métamorphoses, de latex, de spandex, de contraintes, d'insultes qui sonnent comme des mots d'amour...

Faire disparaître le visage connu (aimé?) sous des peaux et des peaux.
Latex, spandex, silicone...

"Ah oui mais moi je suis une princesse et si tu me masques, c'est que tu ne m'aimes pas Moi, alors!!"

Mais je ne suis pas une princesse.
Et l'idée de me transformer me plait...
Alors le faire pour toi...

Remarque, c'est un peu moi, déjà: au boulot, je suis le mini-moi de mon boss fort des Halles, et de dos à faire l'étalage le mecton à la coupe de moineau. Dans la vie, le croisement d'un ado et d'un ouvrier du bâtiment. Mais lorsque j'en ai envie, une plongée dans ma penderie, et je peux être Marie-Chantal, Madmoiselle, une fée gothique, une salope en vinyle, une femme sexy, délurée, sage...
Alors non, tu n'es pas cinglé, ou alors, je le suis tout autant...

Et je te donne les clefs de ce que je suis, de ce lieu, car tu m'as trouvé, tu les as déjà trouvées...

Je te donne ces clefs et je suis heureuse que toute ton ombre, ici, puisse s'exprimer.

Parce que le noir n'est pas une couleur mais une absence de lumière.

Pollop, te voilà sous mes phares et bordel, c'est toi qui m’éblouit!!!

Laisses couler tes mots, laisses couler tes doutes, tes envies, à flot, affût, à foison...
Construisons.


jeudi 7 avril 2016

En attendant Pénélope...

Il est des insectes comme des humains... certains sont dits holométaboles... à métamorphose vraie... une différence de morphologie que vous comprendrez facilement en comparant une chenille et un papillon... la même espèce et pourtant rien de commun entre la larve et l'imago... entre les deux modes de vie,  il existe un temps de pause, de fragilité et d'immobilité... la nymphe... un stade de transition nécessaire à toute révélation....

Quinze jours… quinze jours déjà se sont écoulés depuis ce like à photo… la chasse à la Chapine est devenue une aventure et je continue à en écrire les mots… La brume se déchire et je commence à entrevoir le soleil, à ressentir la chaleur de l’astre, à percevoir sa lumière vive. Il me redonne le vert aux yeux. Désormais, ce n’est plus le manque d’elle qui me torture, maintenant, c’est l’envie qui me titille… le coin de mes lèvres se rehausse, le sourire n’est pas loin… Il m’est toujours difficile d’exprimer ce que je ressens et pourquoi j’entreprends ce projet insensé, sans entendement pour l'homme sage que je suis… Je m’interroge sur cet élan qui me porte vers elle, toujours sans savoir, sans en comprendre le sens… Inutile de résister, ma pile me pousse droit vers mon inventaire, vers mon bilan de mi vie ou de mi mort c’est selon… elle en est le catalyseur et il faut que j’aille au bout de la réaction.  Peu importe le temps et la raison, je n’ai rien d’autre à faire et cela m’est absolument nécessaire… Je vais sans doute garder quelques séquelles de cette rencontre. Le choc a été magnifique. Je ne m’imaginais pas être dans un accident de ma vie. Mais le constat signé me prouve bien que nous nous sommes arrachés trop d’émotions, trop de sentiments pour que je ne garde pas son empreinte, son relief, un peu de tôle froissée. Ce n’est rien, je ne souffre pas… mais ce lien m’intrigue toujours … il n’a pas d’origine, une solidarité sans prétexte, sans événement ou moment pour la générer comme un état de fait. Mais qu’est-ce que c’est ? Une évidence, une rencontre, un paradoxe ! Oui ! Mais oui, je sais ! C’est une quête ! Une quête du genre infernale ! Serait-ce alors de la prémonition, de l’intuition, une fiction… ? C’est pourtant bien le titre d’une œuvre de fiction !... Mais quelle évidence ! A la lecture des quelques chapitres de cette aventure, elle m’avait découvert et capté entre les lignes. Je suis dans la délivrance de ce que je suis, de ce que je porte, de ce que je vis, de ce que je veux… elle en est le révélateur. D’ordinaire, je me livre peu, je parle peu, mais depuis quelque temps, j’écris beaucoup. Extraordinairement, je suis plus à l’aise avec les mots que l’on couche. J’aime avoir le temps de les choisir, de les assembler, de les pousser à décrire ce que je ressens vraiment. Ils disent ce que je suis sans me trahir. Alors je continue à en écrire, ce n’est plus mon choix, comme un automatisme, une sauvegarde…

Nous avons agi en symétrie comme à travers un miroir et nos points communs se sont révélés au fil de nos discussions… Mon image a souvent l’apparence d’une personnalité détachée, neutre, lisse, souriante et tranquille, quoique parfois un peu impulsive mais sans plus. Ce reflet me protège donc… Mais combien sont vraiment ceux qui peuvent me détecter, imaginer le monde de mes idées, le bouillon de mon intellect, mes revendications de liberté, la violence de mes envies ? Et pourtant ! Je suis bien ce solitaire non asocial, cet individualiste à l’esprit collectif, cet anarchiste sans subversion, ce rocker sans cuir, cet avatar de prince charmant sans reine, ce garçon qui joue à la poupée… Je suis cette contradiction, complexe et adaptable, et il me plait souvent d’en jouer pour incarner un agent secret de pacotille, juste pour avoir le plaisir de temps en temps de griller ma couverture… pour me révéler,  pour faire tomber mes artifices, pour me livrer à celle qui saura me démasquer… pour dire en vérité ce que je suis...  un homme à la simple profession de cuniculteur, surtout lorsque je suis hors cadre, hors temps, hors phase…


Pourtant, je peux l’affirmer, personnellement, je ne m’intéresse absolument pas. Les autres et elle en particulier, oui ! Je sens qu’elle est pétrie de ces antagonismes qui me plaisent. Je lui ai montré ce que je percevais d’elle. Je lui ai prêté mon tain pour lui prouver qu’il reflétait son esprit, celui d’une femme belle et forte, d’une mère aimante, d’une amie précieuse… Mais sait-elle que je porte en moi les germes d’une quête ? Et aussi étonnant que cela puisse paraître, je sais que je la retrouverai toujours, même avec des mots, même rien qu’avec mes mots… Je suis bien armé… Je vous préviens que j’ai la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours (merci mon Raoul) et je ne vais pas hésiter à m’en servir. Voyelle ? Non, Consonne ! Et je choisis le S ! S comme Soumise ! S comme Slave ! S comme Secrète… Telle est ma vie désormais… je l’ai voulue de ma pleine volonté en priant un jour de retrouver le S perdu de ma vie... et de pouvoir la conjuguer à nouveau au pluriel....

Dans ma vie secrète, l’amour des mots me suffira t’il à panser mes maux ? Je le crois, en tout cas, j’ai foi en moi malgré tous ces doutes qui m’assaillent. Ils sont le sel que je réclame, ce goût de la vie passionnée et sauvage. Cela me va très bien, j’ai toujours eu une sainte horreur des voies tracées, des routines, des garde-fous… Je lui ai déjà écrit que je ne portais aucune réponse à nos échanges car je ne résonne jamais en destinée. J’influence le hasard, je joue de l’incertain, j’empile les événements… Pour quel résultat ? Je ne veux pas le savoir ! Les certitudes me déplaisent, l’incertitude me met à l’aise. Est-ce que je peux gagner à cette loterie peu ordinaire?… Je ne le crois pas ! A moins que le chaos veuille me récompenser !… Mais j’aime bien miser, juste pour voir, juste pour avoir le droit d’espérer qu’un Lundi de ma vie, je pourrai la rencontrer sur le front de son lit... pour la voir,  la toucher, la serrer dans mes bras, sentir son extrait, goûter ses lèvres, entendre les frémissements de son cœur… rien n’est jamais définitivement écrit dans nos vies, et désormais c’est moi qui tient le crayon… C’est le symbole de mon pouvoir… je le prends… Ah! Ah ! Par ici les mots, je force le destin, je conteste l’autorité, je dépose le temps, j’explose les limites… là est mon véritable caractère… Ah ! Ah ! Moi ? Un pseudo dom ? Ah ! Ah ! Dans ma vie secrète, je suis un retors, un irrévérencieux, un non conventionnel, un intemporel… tueur à gage et mateur de fauves… non pas les dents… pas les griffes non plus… Ruhe ! Ruhe !!! Komm her ! Ya ! Ya ! Du bist schön, sehr schön… il y a que l’Allemand pour causer à ce genre de furie, tous les grands dresseurs le savent.

Enfin furie ! Je l’ai tout de même touchée en plein cœur, elle qui était si sensible… Je l’ai apprivoisée… réussi à accéder à son esprit à grand coup de sourire… ça, c’est l’effet de mes mots trop rigolos, de mon versant soulane toujours bien exposé à la lumière… J’y souffle le chaud, capable d’empathie, intuitif à l’extrême, parfois jusqu’à la naïveté, mais toujours attentionné, prêt à écouter, à consoler, à échanger, à débattre, à rire, à aimer… L’ombrée laisse filtrer des sentiments plus noirs, quelques vapeurs de ces trahisons involontaires, mais je sais pardonner lorsque je comprends enfin les raisons de leurs origines. Sans nous connaitre, sans nous voir, je lui ai confié ces pans de mon âme en toute confiance. Je savais qu’elle ne me jugerait pas.  D’ailleurs, je ne suis coupable de rien, elle non plus… Deux innocents en face à face, nous n’avions plus besoins de nos armures et de nos masses… nous avions juste un peu de tendresse à nous jeter à la figure, pour le plaisir de se lire, de se taquiner, de se dire tu me manques… A cet hiver !

C’est l’hiver dans ma vie. Le gel me pique. Il me prouve que je suis vivant, très vivant même. Ma pile tourne à plein régime. Elle ne se décharge plus. J’ai inventé le rêve perpétuel. Je pense à elle tous les jours. J’ai parfois des envies subites de lui écrire. Je charge ma messagerie, prêt à lui demander comment elle va,  puis je me ravise, je referme la fenêtre. J’ai froid. Mais la saison annonce le renouveau, l’explosion des couleurs après le gris, la résurgence des eaux après l’embâcle, l’air chaud et sec d’un vent perdu. Je tiens toujours mes promesses, c’est une qualité de ma très bonne moralité. Donc ? Donc, je dois utiliser d’autres stratégies pour arriver à la surprendre, à la renverser, à la déborder comme elle l’imaginait des actes de notre rencontre à venir. Elle m’avait parlé de ses envies et je pensais que j’aurais pu me plier aux quelques règles du jeu qu’elle avait édictées. Laisse-moi ce temps de basculer avec toi ! Juste pour voir si je peux te retenir, juste pour voir si tu peux me retenir… L’équilibre à deux est une figure impossible à tenir à moins que nous soyons en train de tomber ensemble dans le vide… Je n’ai pas peur… je sais voler… et toi ?

Elle savait que nous nous étions d’abord trouvés par des mots… Elle m’avait même remercié d’avoir écrit les premiers de nos échanges. Pourrais-je la retrouver au coin de sa vie avec un conte à dormir debout ? Je n’ai toujours pas de réponse, je suis dans l’action, mû par cette seule volonté de rester avec elle… loin d'elle… j’adore ce paradoxe… alors j’écris pour garder le lien, tenir la ligne de vie… et ça, c’est une sacrée ambition ! 

Quel drôle de vie, cette vie secrète ! Je me surprends à sourire au rappel de ces souvenirs de notre rencontre,  Du grand n’importe quoi, je ris de ma nostalgie… J’ai pourtant du travail qui m’attend, pas le temps pour la ritournelle de Cassandre. J’ai une guerre à entreprendre et des plans secrets à élaborer. Les règles de l’engagement seront les miennes et se plieront à mes choix, facile d’imposer quand on veut décider. Dans mon monde absurde, il n’y aura pas de limites, car elles signifient forcément qu’il y a une fin…  il n’y aura pas non plus d’impatience, car le temps n’a plus de prise… mais il y aura la force de ma rage pour infléchir ce dessein et ne plus entendre le vacarme du destin… Oui j’ai toujours mal aux oreilles et je ne supporte plus d’être sourd à cause de cette fatalité qui m’entraine vers ce que je ne veux plus être… Je sens cette distorsion qui me pousse dans le ventre, cette envie de ne plus paraître ici mais ailleurs. Dois-je céder à mes retrouvailles ou est-ce les bans de mes funérailles que je publie? Je suis déjà mort plusieurs fois pour souvent renaître le jour même, toujours avec des promesses à tenir au passé.  Je ne me cherche pas d’avenir, je veux être le futur, m’extraire au-delà de la raison, des limites et du temps, juste pour avoir le plaisir de la surprendre encore une fois. Ah ! Ah ! Je suis bien un aliéné, et j’ai juste à activer mes synapses pour recouvrer la liberté... ce n’est pas si infernal que ça !!! Ah ! Ah ! Même pas mal ! Si c’est possible ! Ah non pas les pilules bleues !!!

" Quoi Jean Jacques ! T’es encore là ? Tu veux encore me chanter une reprise ? Non, un texte original… non, c’est pas vrai ! Tu l’as écrit quand ? A l’instant ! Et bien pour une surprise c’est une surprise ! Vas-y, je t’en prie,  je t’écoute…. Comment ça rien ?! Ah non, le titre c’est « et on n’y peut rien »… Oui, oui j’ai compris… je t’écoute…

Comme un fil entre l'autre et l'un,
Invisible, il pose ses liens
Dans les méandres des inconscients, Il se promène impunément
Et tout un peu tremble, Et le reste s'éteint
Juste dans nos ventres, Un noeud, une faim
Il fait roi l'esclave, Et peut damner les saints
L'honnête ou le sage, Et l'on n'y peut rien
Et l'on résiste on bâtit des murs, Des bonheurs, photos bien rangées
Terroriste, il fend les armures, Un instant tout est balayé
Tu rampes et tu guettes, Et tu mendies des mots
Tu lis ses poètes, Aimes ses tableaux
Et tu cherches à la croiser, T'as quinze ans soudain
Tout change de base, Et l'on n'y peut rien
Il s'invite quand on ne l'attend pas, Quand on y croit, il s'enfuit déjà
Frère qui un jour y goûta, Jamais plus tu ne guériras
Il nous laisse vide, Et plus mort que vivant
C'est lui qui décide, On ne fait que semblant
Lui, choisit ses tours, Et ses va et ses vient
Ainsi fait l'amour, Et l'on n'y peut rien

Et bien je n’ai plus rien à dire Jean Jacques… pour le coup là, je crois que tu as vraiment compris ce que sont les symptômes de ma PCAR. Merci mon frangin, cela me touche vraiment que quelqu’un réussisse enfin à me comprendre. J’espère que quelqu’une pourra y arriver aussi… mais rien n’est perdu, puisque je continue à écrire… Merci Jean-Jacques… Je suis vraiment touché...."

Je ne suis pas serein. Pourquoi le serais-je ? La sérénité est un état du néant, une morne plaine sans champs de bataille. Plus d’envie, plus de vie, la mort. J’ai déjà froidement exécuté quelques amis et le paternel. Mais le légataire universel me propose toujours de son sel. Je dors du repos du guerrier en attendant que la guerre soit à nouveau déclarée. Elle sera déraisonnable, joyeuse et surprenante. Je suis en vie secrète...

mercredi 6 avril 2016

A Cassandre

Je suis envahi par des tonnes de poussière, enseveli sous des couches de laves éteintes qui me pétrifient... ma peau se craque par endroit, trop plein de mes envies... je suis obèse de ma vie, rouillé de mes neurones,  tel un bel endormi !? Non, je ne suis pas beau... mais secouez mon paletot et vous verrez bien que mes habits ne sont pas gris... En suis-je pour autant aimable ?... Ceci en est toute l'histoire... en quelques mots ou milliers de chapitres... de zéro vers l'infini et au delà... j'ai commencé à conter...

..." Mais oui j’étais consentent, mais je ne pensais pas que cela pouvait faire autant de bien… pas un protocole pour donner une information claire au patient sur ce sujet, pas un ! … Ben là, je déroule et maintenant c’est certain, je ne suis pas maso, ni éjaculateur précoce… Mais oui, c’est moi qui suis allé la taquiner avec mon like à photo, c’est moi qui y pris le risque de mes envies, c’est moi qui… mais jusque là, les quelques expériences que j’avais vécues ne m’avaient laissé aucune séquelle… Un monde de perversité, fait de fétichismes et d’autres excentricités d’adultes consentant… c’est pour le plaisir, pour éprouver les sensations exquises de ces idées licencieuses avec des mots, des images… et parfois des actes. Tellement facile de jouer des personnages surtout sur le net… un daddy sévère, une maîtresse cruelle, un gentleman gothique, un latexé décomplexé, une chipie assumée ou un prince charmant vraiment exquis… Armé de mon œil vert, de mes mots trop rigolos et de mon diplôme de Pervers Narcissique Manipulateur, j’ai commencé à œuvrer après n'avoir été pendant plusieurs mois qu’un simple spectateur des envies des autres. Je ne connaissais pas les principes de ce jeu en 4 lettres… BDSM… mais je voue depuis mon enfance une adoration sans limite à des totems un peu particuliers, des drôles de souvenirs de poupées soumises… Ces idées m’ont déformé, déstructuré, fait de moi un adolescent puis un adulte complexé, transparent, insipide… Comment pouvais-je vivre avec des images pareilles plantées dans la tête ?… J’ai même failli réussir à me convaincre qu’elles étaient complètement déraisonnables, contre-nature et qu’il fallait que je les oublie… Alors j’ai essayé de les mettre de côté, de vendre leurs peaux de latex pour enfin vivre une vie de père de famille tranquille. Elles ont continué à me hanter mais j’ai toujours réussi à les tenir à distance, en les laissant flotter dans mes pensées sans autre forme de procès… Les chaos ordinaires de la vie passèrent, parfois dramatiques, parfois irréels, mais l’enfant joyeux et rieur que j’ai été m’a toujours permis de passer les caps difficiles en pardonnant avec mon meilleur sourire…. Puis mon fils a entrepris ce voyage sur les Terres de l’Absurdie pour lequel il a embarqué toute la famille avec lui… je crois que je n’ai jamais réussi à dire à quel point son histoire me touche et combien elle résonne en moi… et paradoxalement son mal être me pousse à me mettre en accord avec moi-même à assumer mes licences, mes envies…. Mon absurde voyage à moi m’entraîne donc à la rencontre de mes totems dans leurs rassemblements quotidiens sur le net… Mais quelle est la véritable nature des adorateurs qui fréquentent ce type de communautés ?…. Sous le vernis joyeux des profils des gentils membres, point de Club Med… j’ai vu apparaître les fêlures, les manques, les jalousies, les doutes, les souffrances, les mensonges… mais pas avec elle.

A nous deux Madame la Chapine... Elle, c’est du direct, de la sincérité, pas de faux fuyants ou de faux semblants, une personne qui assume son statut et ses envies hors-normes, déraisonnables et surprenantes... des mots qui s’enchaînent... sympathiques sans autre volonté que de taquiner la gentille Pet… Nos échanges se poursuivaient sur le mode à toi à moi, pour savoir qui aurait le dernier mot… et des mots, il y en a eu beaucoup d’autres… sincères, drôles, denses puis affectueux, déraisonnables… Les mondes se découvrent, sous les personnages apparaissent les personnalités naturelles et profondes… elle m’a plu comme je crois que je lui ai plu… j’étais un énergumène, un enfoiré, un salaud… elle était libre, belle et rebelle à moins que ce ne soit moche et remoche... puis les mots commencent à parler aux maux… des couples qui s’éloignent et parfois se défont… mais nous, nous nous rapprochons… elle m’inspire, je la fais sourire… elle se confie, je lui donne le sens de mes pensées… je me confie, elle me rassure… elle flanche, je l’aide… je flanche, elle m’aide… A te lire, à bien vite, à très vite, à très très vite… rhoo, han , pfff, gnouf… oh oui merci !... A moi… t’as vu ma tête  ?… A toi… Hum potable... j'aime bien ta fossette et tes yeux pers.... T’as vu la mienne en haut de la tour à Princesses ?… A moi… hum pas mal la Chapine... T’as vu ma cagoule ?… A toi… Waouh, waouh, waouh, j’adore tes yeux verts!!! A moi.... Attends, j’ai une surprise pour toi… Vaguemestre en masque à dépanner et catsuit à enfiler... Rhooo que tu as de belles images... Tu es à ma Merci... 27 fois... Je t'...

Entre deux… Pour elle…. Je sais que tu n’arrivais à rien depuis quelques temps… je sais tous les doutes, les peines, les rages qui t’assaillent parfois…bordel.... et que tu n’avais plus la prétention d'un Nous… Tu avais besoin du temps pour toi, pour repartir, retrouver l’élan, retrouver le sens…. Il y a l’envie, le sourire et l’énergie qui t’attendent là, par là, vas y !... Je te tiens la main Alice... Le chemin est sans destination et chaque pas est une révélation... Mais tu restes libre comme je t’avais imaginée… libre de tes choix, libre de ta vie… si seulement tu savais à quel point je suis sincèrement heureux de pouvoir en faire parti…

Entre deux... Pour moi … Je sais que je suis une être mal assuré, rêveur et perclus de contradictions… la vie me glisse dessus sans aspérité pour la retenir, je laisse faire le chaos, mes choix n’en sont pas … c’est une façon de me protéger de ces excès d’émotions qui me bouleversent parfois. Souvent, j’ai cette impression que pourtant je peux influer, destiner… mais j’ai peur des conséquences de mes engagements surtout lorsqu’il s’agit de mes sentiments. Je ne sais pas ce que je veux, mais je ne veux pas la perdre… je rentre en révolution…"

mardi 5 avril 2016

Vers l'infini et au-delààààà!!!!!

En parlant avec cette personne chère, cette pépite, ce chevalier blanc dont j'aimerai tellement qu'il se sauve lui-même, je lui avais confié à quel point j'étais désabusée, et j'avais alors "inventé" le complexe de l'astronaute...:
 "Ben oui, imagine Buzz Aldrin, une fois qu'il a été sur la Lune, tu ne pense pas qu'il s'emmerde maintenant sur Terre, en sachant qu'il n'aura jamais l'occasion d'y retourner? Voilà pourquoi un Homme, je ne pense pas en retrouver un avec qui ce puisse être aussi riche, intense, et je me contenterais juste de Q, ou d'un bon parti pour la sécurité...".
Je pensais sincèrement qu'il serai impossible de découvrir quelqu'un par les mots, de nouveau, et que ces derniers s'enchaineraient au point de me lier à leur auteur...

Il y a bien eu une histoire, dans laquelle finalement je voulais croire plus qu'elle était crédible, un homme de "réconfort" avec lequel on veut se projeter, pour ne pas être seule, pour avoir un corps parfois contre soi, une personne à qui parler... Et on s'aperçoit que finalement, les conversations sont laborieuses et qu'on échange bien plus avec ses amis, que les graines semées ne prennent pas, que l'on rame à contre-sens... Et puis un attrait pour le bdsm, mais concrètement si je suis clouée par sa main sur mon dos ce n'est que par son poids, si les KlakoQ tombent ça ne semble que par acquis de conscience. Et alors que je lâche enfin une remarque alors que j'en ai encaissé tout le week end, plus de nouvelles...

Alors il y a toujours les plans Q possibles, que ce soit sur adopte ou en club, il y a de quoi...
Mais le cul sans rien d'autre m'emmerde, je préfère encore un resto...
Et puis...

A la faveur d'un like sur une photo, un merci.
Suite au remerciement un petit MP qui ne parle pas que des envies et attentes de son émetteur, mais s'il parle de ses fétiches, qui est tout en paradoxe. En effet, sur les photos likées, pas une seule où je sois. Ce que je lui fait remarquer avant d'aller lire son profil.

Un serial liker qui accumule les images de latex, de cagoules.
Merde, marié, et "j'ai des principes"...
Mais un texte de profil qui fait référence à un conte personnel, dont le style me fait sourire, dont la lecture me touche, il semble en pleine quête ce Prince Charmant à acouphènes, et me laisse perplexe: derrière l'humour et les digressions, des doutes palpables. Je me demande s'ils sont de son propre fait, ou si tout cela lui a été soufflé, et lui en fait part.

Un dialogue, des aveux, des échanges, des sourires, des doutes, et l'envie.

Envie d'échanger, encore, le découvrir, de plus en plus.

Une partie de ping-pong qui s'amorce et dure, perdure, des idées qui rebondissent, des envies qui résonnent, des goûts communs bien au delà du "simple" BDSM, des valeurs partagées...

Un Homme qui me donne envie d'y croire.
Un Homme en qui je crois.
Un Homme qui croît.
Aussi.

Et l'envie qui devient besoin...

Parce qu'avec Lui, je ne regrette plus la Lune.

Parce qu'avec Lui, c'est l'Univers qui s'offre comme horizon...

Merci, Toi...