mardi 7 mars 2017

De la tonte... Préambule.

L'imagerie BDSM la plus fréquente offre à voir des bleus, des lacérations, des cordes, des aiguilles... Beaucoup de pratiques qui marquent, entravent les corps.
Fugacement.
Il y a également des choses plus pérennes, comme les piercings (des tétons of course, récurrence presque symptomatique de l'entrée en appartenance, du sexe pour les soumises les plus téméraires ou aux Doms qui veulent upgrader leur rôle. Bien souvent d'ailleurs une "soumise" aura les tétons piercés, celles dont le sexe sera orné aura bien plus volontiers le doux sobriquet d'esclave, c'est vrai que c'est tellement moins mainstream le piercing génital qu'il faut au moins ça...
Il y a également le tatouage, bien souvent se voulant déclaration originale au point qu'il est dessiné par l'un des protagonistes pour être parfaitement unique et original (et digne de figurer sur la page ta tout raté ) mais pas trop connoté quand même hein, quoique il faudrait que je retrouve une pièce de toute beauté à base de parchemin orné d'un superbe "slave of Master XXXX" et sceau dessiné digne des oeuvres sur cahier de texte des meilleurs amis de CM1...
Et pour finir, le branding, attirant, mais nécessitant selon moi des fers de qualité et un intervenant extérieur sachant ce qu'il fait. Je pense également que d'ici peu il y aura les scar d'appartenance, mais heureusement pour le moment celles qui sont montrées sont rarement des actes de propriété, semblant plus dans la démarche d'appropriation / marquage personnel.

Donc, dans l'imagerie BDSM, on retrouve d'une part les traces de coups qui n'impliquent pas obligatoirement de lien entre les participants, et dans une moindre mesure les traces permanentes telles que piercing (semi permanent à dire vrai à moins de stretching), tatouages et branding.

Il peut être intéressant de voir qu'en plus de la notion BDSM de ces actes, certains y relient une quête personnelle n'allant parfois pas jusqu'au trans-humanisme mais interrogeant la notion de complétude du corps comme des actes à la base au sein d'un couple qui n'est plus sont appropriés et transformés en un rêve de bio-mécanique ou d'accessoires pour s'accepter; ou encore sublimer des traces de vie ou extérioriser son histoire comme il me semble dans la démarche de "l'Outil". Sans omettre les sensations trouvées dans la piqûre du dermographe, la montée d'adrénaline à l'attente du cathé qui va piercer et certains qui questionnent cela ne se targuent pas de BDSM, vivant pourtant des expériences extrêmes et faisant pour devise "mon corps mon patrimoine" celle du "concept-corps / art-store" Hybridarium.

J'imagine donc que la différence de perception vient d'une différence de perspective, que ce que l'on peut lier au BDSM serai avant tout une question  d'appartenance et de lien (donc de couple/groupe) , et que ce qui est en rapport avec le BodMod (par abus de langage) serai plus introspectif alors que les pratiques sont identiques.

Pour ma part, je ne conçois pas de tels actes "sous ordres".

Les piercings que j'ai répondaient à un phantasme mais je les ai fait miens car partagé, ils changeaient la physionomie de mon sexe et m'"ont permis de l'apprivoiser, puis de constater qu'ils n'étaient finalement qu'une "pose" dupliquée à de multiples reprises a achevé ce détachement du piercing à  l'histoire en créant la mienne comme "les mésaventures d'un piercing inamovible alors qu'on doit passer une IRM", ou ce plaisir esthétique d'avoir des œillets métalliques dans la chair.

Le projet de tatouage arrêté tient compte de l'imagerie phantasmagorique de mon Acticelandic Pony, mais avec un tatoueur que j'ai choisit et qui représentera ce qui je suis...


Mais voilà que du sujet de la tonte que je voulais aborder, je me retrouve à vous faire part des pérégrinations  de ma pensée à son évocation...

Alors la tonte, ce sera pour la prochaine fois. ;)