Le monde interlope du bdsm est un monde rempli de phantasmes, de projections, de peurs aussi, dues à la méconnaissance de ce que peut être ce mode de relation, M6 TF1 ayant fait leurs offices quant à une vulgarisation de ce "phénomène", présentant bien souvent des couples bdsm qui ne sont rien de plus que des libertins se targuant de SM pour une bougie de massage achetée chez Sonia Ryckiel et quelques KlakoCul entre levrette et sodo...
Il y a dans "le monde du bdsm" un certain clivage entre ceux qui souhaiteraient que leurs pratiques et kinks (fantasmes, attirances, envies, "délires") soient plus visibles pour en devenir reconnus et les autres qui font leur cet adage disant "pour vivre heureux vivons cachés"...
Ceux qui revendiquent un bdsm visible arguent qu'ainsi, en "instruisant le peuple", ils seront moins sujet à la vindicte populaire, que les tribunaux en cas de procès devront prendre en compte le fait que ça existe, la preuve même Madame Michu connait...
Vous vous doutez bien à lire cela... Que je ne suis pas de cet avis.
Lorsque je lis des propos sur l'intolérance, qu'elle soit du fait des vanilles à l'encontre des bdsm, des D/s envers les SM, des shibaristes en opposition aux bondageurs (et réciproquement, inversement et multipliable à l'envie) je ne peux m'empêcher de me demander...
Je vis mon/notre BDSM comme je l'entends, sans chercher de légitimité et je me créé ma communauté, je me rapproche de personnes avec qui j'ai des affinités, et de fait, en évite, m'éloigne de celles qui ne correspondent pas.
Alors au sein de ce groupe, oui, nous pouvons sembler intolérants à ceux qui ne donnent pas la même substance aux mots que nous employons.
Mais n'est ce pas normal de ne pas accepter l’inacceptable -pour soi- sous prétexte d'avoir une référence commune?
Tous les musulmans doivent ils tolérer les terroristes sous prétexte de se référer tous au Coran?
Tous les catho doivent ils dirent Amen à l'opus Dei...?
Je ne crois pas...
Alors en quoi le "BDSM" serait différent?
Du moment que chacun sait où il va...
J'assume mon intolérance, car même si je sais faire des compromis, je me refuse à la compromission d'accepter ce qui m'est... intolérable.
Il y a dans "le monde du bdsm" un certain clivage entre ceux qui souhaiteraient que leurs pratiques et kinks (fantasmes, attirances, envies, "délires") soient plus visibles pour en devenir reconnus et les autres qui font leur cet adage disant "pour vivre heureux vivons cachés"...
Ceux qui revendiquent un bdsm visible arguent qu'ainsi, en "instruisant le peuple", ils seront moins sujet à la vindicte populaire, que les tribunaux en cas de procès devront prendre en compte le fait que ça existe, la preuve même Madame Michu connait...
Vous vous doutez bien à lire cela... Que je ne suis pas de cet avis.
Lorsque je lis des propos sur l'intolérance, qu'elle soit du fait des vanilles à l'encontre des bdsm, des D/s envers les SM, des shibaristes en opposition aux bondageurs (et réciproquement, inversement et multipliable à l'envie) je ne peux m'empêcher de me demander...
Je vis mon/notre BDSM comme je l'entends, sans chercher de légitimité et je me créé ma communauté, je me rapproche de personnes avec qui j'ai des affinités, et de fait, en évite, m'éloigne de celles qui ne correspondent pas.
Alors au sein de ce groupe, oui, nous pouvons sembler intolérants à ceux qui ne donnent pas la même substance aux mots que nous employons.
Mais n'est ce pas normal de ne pas accepter l’inacceptable -pour soi- sous prétexte d'avoir une référence commune?
Tous les musulmans doivent ils tolérer les terroristes sous prétexte de se référer tous au Coran?
Tous les catho doivent ils dirent Amen à l'opus Dei...?
Je ne crois pas...
Alors en quoi le "BDSM" serait différent?
Du moment que chacun sait où il va...
J'assume mon intolérance, car même si je sais faire des compromis, je me refuse à la compromission d'accepter ce qui m'est... intolérable.
Mais n'est il pas "normal" de na pas tolérer certaines choses?
Les pédophiles expliquent très bien, par de très beaux discours, de grandes analyses, le pourquoi de leur attirance aux enfants. Est ce pour autant qu'il faut tolérer ce discours?
Non.
Si j'en viens à cet exemple extrême, c'est que lorsque les pourfendeurs d'un bdsm plus visible donc plus compréhensible du grand public et des tribunaux (en cas de soucis, or quand des tribunaux ont à intervenir pour une affaire bdsm, c'est qu'il y a eu dérapage) me semblent faire fausse route. Pour une infirmière psychopathe qui défraye la chronique, pense t'on alors à offrir une visibilité accrue aux 99,99% de celles qui font, simplement, leur travail?
Alors moi cette "visibilité", ces récriminations sur un bdsm plus abordable, reconnu, je la refuse.
Parce qu'ayant une sexualité alternative, que ferions nous si d'autre f(r)anges voulaient s'y joindre?
Exemple extrême:
Je préfère "qu'on" puisse penser que je suis pédophile par méconnaissance plutôt que de devoir en côtoyer sous prétexte "qu'on appartient au même monde"...
Ce que je veux dire par là, est que selon le point de vue d'adeptes des pratiques ou déviances répréhensibles, la "communauté" qui se targuera de tolérance ne le sera pas pour eux alors que leurs discours seront des plus rodés et cohérents (pour en avoir une idée plus précise, je vous invite à lire "entretient avec une profileuse, Carine Hutsebaut") car comme tous les kincksters ont de "bonnes" raisons de pratiquer leurs BDSMs, les pédophiles peuvent suivre les mêmes cheminements justificatifs -ce qui d'ailleurs fait froid dans le dos- et se réclamer d'une tolérance qu'ils estimeraient légitime. De leur point de vue.
Les pédophiles expliquent très bien, par de très beaux discours, de grandes analyses, le pourquoi de leur attirance aux enfants. Est ce pour autant qu'il faut tolérer ce discours?
Non.
Si j'en viens à cet exemple extrême, c'est que lorsque les pourfendeurs d'un bdsm plus visible donc plus compréhensible du grand public et des tribunaux (en cas de soucis, or quand des tribunaux ont à intervenir pour une affaire bdsm, c'est qu'il y a eu dérapage) me semblent faire fausse route. Pour une infirmière psychopathe qui défraye la chronique, pense t'on alors à offrir une visibilité accrue aux 99,99% de celles qui font, simplement, leur travail?
Alors moi cette "visibilité", ces récriminations sur un bdsm plus abordable, reconnu, je la refuse.
Parce qu'ayant une sexualité alternative, que ferions nous si d'autre f(r)anges voulaient s'y joindre?
Exemple extrême:
Je préfère "qu'on" puisse penser que je suis pédophile par méconnaissance plutôt que de devoir en côtoyer sous prétexte "qu'on appartient au même monde"...
Ce que je veux dire par là, est que selon le point de vue d'adeptes des pratiques ou déviances répréhensibles, la "communauté" qui se targuera de tolérance ne le sera pas pour eux alors que leurs discours seront des plus rodés et cohérents (pour en avoir une idée plus précise, je vous invite à lire "entretient avec une profileuse, Carine Hutsebaut") car comme tous les kincksters ont de "bonnes" raisons de pratiquer leurs BDSMs, les pédophiles peuvent suivre les mêmes cheminements justificatifs -ce qui d'ailleurs fait froid dans le dos- et se réclamer d'une tolérance qu'ils estimeraient légitime. De leur point de vue.
Il ne s'agit nullement de justifier une telle horreur, mais de mise en
perspective d'une tolérance revendiquée pour le BDSM et du fait qu'elle
semblera toujours à d'autres illégitime.
Et comme le schématisent certains: ce qui se passe dans ma chambre ne regarde que moi.
Et puis...
On choisit ses amis, on en a de meilleurs que d'autres, des connaissances, des potes. C'est bien parce qu'on le veut, choisissant/subissant de les trouver dans le même milieu social, ou élargissant les interactions.
Je ne veux pas que sous prétexte d'habiter dans une ville, je ne sois plus que "habitante de X", tout comme je ne veux pas que sous prétexte de me déclarer soumise d'Alcyon, on me regarde comme une O (ou une Ana pour les 2.0), figure(s) emblématique(s) du BDSM de masse dans lequel je ne me reconnais pas.
Et pour finir, sous prétexte de tolérance je ne supporte pas d'être englobée dans un "nous" qui ne me correspond pas comme si dans cette norme de mon anormalité qu'est le BDSM, je devais me plier à tous les codes édictés par d'autres.
Ce qui m'importe, c'est mon âme et conscience, pas le regard de Monsieur Machin ou de Madame Bidule....
Et comme le schématisent certains: ce qui se passe dans ma chambre ne regarde que moi.
Et puis...
On choisit ses amis, on en a de meilleurs que d'autres, des connaissances, des potes. C'est bien parce qu'on le veut, choisissant/subissant de les trouver dans le même milieu social, ou élargissant les interactions.
Je ne veux pas que sous prétexte d'habiter dans une ville, je ne sois plus que "habitante de X", tout comme je ne veux pas que sous prétexte de me déclarer soumise d'Alcyon, on me regarde comme une O (ou une Ana pour les 2.0), figure(s) emblématique(s) du BDSM de masse dans lequel je ne me reconnais pas.
Et pour finir, sous prétexte de tolérance je ne supporte pas d'être englobée dans un "nous" qui ne me correspond pas comme si dans cette norme de mon anormalité qu'est le BDSM, je devais me plier à tous les codes édictés par d'autres.
Ce qui m'importe, c'est mon âme et conscience, pas le regard de Monsieur Machin ou de Madame Bidule....
Le regard de Mr Machin et celui de Mme Bidule nous importe peu. Quoique....
RépondreSupprimerJe trouve que dans une certaine mesure c'est bien le regard de l'autre qui nous fait, et nous défait surtout, nous qualifie par rapport à l'autre, la majorité, parfois réduite à une minorité bien pensante et forcément agissante.
Quoiqu'on en dise ou pense, nous vivons globalement en interaction avec nos semblables (pas "égaux", hein, semblables....) et ne pas être dans la norme, c'est à dire dans la majorité, conduit presque toujours à la réprobation, la mise à l'écart, parfois le procès en sorcellerie. De tous les temps, et les nôtres ne sont pas meilleurs sur ce point, il en a été ainsi.
Alors une certaine circonspection s'impose car comme disait Georges : "mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente".
La masse a besoin de symboles communs pour exister, d'une définition commune du bien et du mal pour se sentir forte, dans le droit. Ne pas être dans le "bien" de la majorité normative, c'est être dans le "mal" de la minorité. Fatalement cassos....ou Jeanne d'Arc.
Clairement, je ne souhaite et n'ai jamais souhaité me plier à des codes, des règles édictées par d'autres qui n'auraient pas de valeur universelle.
Il y a des valeurs incontournables auxquelles j'adhère et que l'on regroupe parfois sous l'étiquette d'humanistes. La Morale n'appartient pas à l'Homme, elle transcende, comme Lui, la contingence des petits horizons hominisés.
Que le BDSM soit ou non dans l'air du temps m'importe peu, je ne l'impose à personne, ne le revendique pas, n'en fais pas de prosélytisme. Il n'obéit pas à des codes pré-établis, il répond seulement à l'attente de deux êtres qui se sont reconnus, qui se respectent et vivent en harmonie, en leur âme et conscience.
Cela dit, gardons un œil attentif sur ce qui nous entoure, c'est juste prudent. Et parfois instructif, aussi.