jeudi 16 juin 2016

Capharnaüm... Entre cour et cuisine. 26.

Plus de bâtisse à laquelle s'ombrer, elle a craqué, les fissures ont pris l'eau, et pas celle du large. Tombée, et le rosier rouge n'a jamais poussé, seul le blanc est vaillant.
Une superbe haie qui a poussé lentement, au gré des déjections lâchées par les oiseaux gourmands qui se trouvent semeurs, des graines portées par le vent, me cache ce désastre. Ne pas renier ce qui a existé simplement changer de point de vue, ne pas tourner le dos mais élargir son horizon.
Il y avait cette bâtisse, qui n'était pas mienne, prenante à en oublier mon Capharnaüm.
M'y retrouver, le retrouver, et ne voir qu'un désastre, un chantier, la réalité en forme de bordel incommensurable à l'image de ce qui se passe dans ma tête, avec mes sentiments...
Comme un sentiment d'inéluctabilité, d'impuissance... "Après tout, c'est ce que je dois être, c'est sûrement ce que je suis..."
Avoir honte, mais faire comme si l'on s'en foutait, et puis de toute façon, ben, c'est moi, quoi....
Invoquer, convoquer, celui qui se dessine comme inespéré, au petit matin ou en pleine nuit, du moment que ce soit le noir. Attendre son pas dans l'escalier en faisant craquer le bois de longues minutes...
Plus tard, je saurais qu'il a laissé divaguer ses yeux, vagabonder son imagination, et que la vis en bois qui m'a fait acheter cette maison lui a fait le même effet qu'à moi...
Encore plus tard, alors que la Chapine que je suis rentrait du travail, elle a eu la surprise, à vrai dire la sidération, de retrouver le Capharnaüm débarrassé, vidé, propre.
Il avait sué, transporté, viré, stocké, jeté...
Et elle retrouvait ainsi cet espace, son espace, où elle n'arrivait plus à se projeter, à avancer...
Elle avait eu un lev-motiv durant ses mois d'obscurité, un défi qui peut sembler ridicule à tous, mais qui montrait bien l'ampleur de son désarroi, de sa submersion par... Tout, et la dépression, surtout.
Garder son évier propre, et vide. Pouvoir penser avoir accompli quelque chose, aussi infime soit-il.
Pouvoir commencer la journée sans se retrouver devant une contrainte, une désespérance matinale.
Alors l'évier, chaque soir, est vide, sans vaisselle, sans saleté.
Et désormais, il n'est plus question que de l'évier, c'est aussi le salon, la cuisine qui se voient vidés dès que quelque chose y entre: courses réparties, stockées, outils remis en place, linge distribué dans les panières respectives des chatons/petites chapines... Petites chapines qui de ce Capharnaüm vidé s'attachent à respecter cet ordre, et par delà encore, celui qui en est responsable...
Le Chapin conquiert sa place sans s'en rendre compte, sans lutte, sans heurts, de sa gentillesse, de sa sensibilité, de son humanité.
Chapin peut être, mais un très bel Humain.
Et cet humain, c'est le mien.
En Chapine, mon Maître.
En Femme, mon Homme.
Mon Amour (Bon dieu que c'est mièvre...^^)

mercredi 1 juin 2016

Des profils...

Sur Fetlife, Il a liké une de mes photos, des mannequins de magasin bombés en argent. Je l'ai remercié, nous avons échangé. Un matin, alors que je lui dit que je viens de recevoir un message d'un jeune photographe il ne semble pas jaloux, pourtant le soir même j'ai une demande de contact d'un profil inconnu...:

Merci27

About me

Jamais facile de se lancer dans une description de ce que l'on nait....
Jeune cuniculteur ( et si d'abord ça existe comme métier)... j'ai longtemps hésité avec une carrière de trufficulteur pour montrer que j'avais du pif, éleveur de chênes pour flatter mon coté gland ou encore anouriculteur confirmé mais les têtards me font une grosse tête... Alors cela a été la cuniculture... au paradoxe prêt que je n'ai pas le droit de prononcer le nom de l'animal que j'élève... à ben oui, j'ai servi des canons dans une armée sans terre mais pleine de flotte... ceux qui se reconnaissent dans la royale, savent pertinemment qu'il est strictement interdit sous peine de tourments cruels et sempiternels d'oser invoquer le nom de la bête infernale à grandes oreilles, du pollop, du cousin du lièvre, du bouquin, du bouquet, du coureur cycliste, de la langoustine des prés, du pan-pan... vous voyez un peu les enjeux... c'est chaud du rable, un coup à détaler et à poser des lapins à tous ceux qui s'intéressent à ma profession.... mais j'aime bien ces petites bêtes... ce que je préfère c'est leur briser la nuque avec mes grosses mains noueuses, leur décoller la peau alors qu'ils ne peuvent plus crier et leur arracher les poils d'un coup sec et vigoureux... il parait que cela s'apparente à du sadisme d'où mon débarquement de marine sur ce site.... mais je ne suis pas sectaire... si je trouve des chiennes, des chattes ou tout autre animal domestique servile... je prends.... les chapins aussi... pan... pan !!!
Au plaisir de vous découvrir...

Fou-rire, il est cinglé..J'en avais eu un aperçu avec son profil "original", celui où il avait publié ce texte, cette histoire de quête d'un Prince un peu niais, mais dont il y a tellement de choses qui ne sont pas dites et qui transpirent pourtant... Touchantes. Sensibles. Intrigantes. Sincères....
Je suis encore plus séduite avec cette folie schizophrénique d'un nouveau lui....
Alors, bien évidemment, je retravaille mon profil...:

miaoum

About me 

Here We are.
Depuis toujours, je pensais être un chat mais voilà... Depuis que j'ai vu mes côtes, je n'en suis plus très sûre... Je crois que je suis un chapin!! Rien à voir avec l'odeur, merci, ma santé va très bien, et Noël est passé... Non, mais comme tout le monde le sait, la seule façon de différencier un greffier de son cousin aux grandes oreilles lorsque les deux sont dépecés ( c'est tellement en mignon comme ça, et puis merde, on fait du knife play ou on en fait pas quoi!!!) et les têtes tranchées ( oui, ben on fait du BDSM il y a des risques hein, on enfile pas des perles!! Quoique vu le nombre de ceux qui appellent leurs promises "ma perle" et qu'une fois qu'ils les ont monté c'est mon joyau, doit quand même y avoir un paquet de joaillers) c'est que Minou ( qui n'a rien à voir avec les bovins) et Pan-Pan (t'es mort, mais j'étais plus sûr pour le safeword) n'ont pas la même forme de côtes... Bon, faut il encore savoir qui les a plates (" ben miaoum"/"on te parle pas de nibards") et qui les a arrondies, et comme je ne sais plus trop et que je ne peux plus vérifier sur les miennes puisque le gras a repoussé... Je suis un Chapin!!! Il va de soi que comme je ne suis pas un homme, la référence péjorative quand à la sexualité de l'animal ne me concerne pas, en revanche le premier qui me prend pour une moufle se prend un coup de patte arrière dans les dents... Je peux donc: Être le lièvre d'un lévrier racé, bonnes origines avec préférence pour "la haute" plutôt que Delafond, Le premier et seul membre d'un élevage haut de gamme pour jeune couillon qui a choisi son job sur son nom et pensait faire croître des orchidées de Monts de Vénus à coup de langue tout en en profitant pour faire grossir son tuteur, Un porte bonheur pour sous-marinier qui en me caressant la patte atteindra l'ivresse des profondeurs, Un cobaye beaucoup plus mignon qu'un cochon d'Inde que je ne sais plus où on appelle "kouille" mais ne fait rien avec celles qu'on lui présente... Mouhahahahahahahahaha... Ce profil, c'est vraiment n'importe quoi mais moi aussi, je vous emmerde...

Alors voilà, vous venez d'assister à la naissance de ce que je suis désormais, une chapine...
Mais c'était sans compter avec son esprit de scientifique, analytique, féru de  classification et de découverte... Car la Chapine s'avère être, apparemment, une espèce que l'on étudie de fond en comble... Et sur laquelle on écrit...
Vous découvrirez plus tard ses articles scientifiques qui, étrangement, sont ce qu'il y a de plus... Parlants, qu'il m'ai été donné de lire sur cet animal, la Chapine...