...une soirée improbable qui ne devait durer qu'une dizaine de minutes pour une hypothétique transaction et close par cette constatation assénée sur mon regard trois heures plus tard: "tu as des yeux qui montrent qu'on peut tout te dire, même ce que l'on ne s'avoue pas à soi-même, c'est chiant à 50 ans d'être comme obligé de se mettre à poil devant toi, parce qu'on n'y peut rien, parce que tu l'inspires"...
Et il ne s'agissait pas de baise, de cul, mais bien plus profond, faire remonter le noir de l'âme pour en faire sortir ses couleurs...
J'ai fait jaillir le sombre, à toi de voir si tu veux l'enterrer de nouveau et continuer comme si de rien n'était, comme si je n'étais toujours qu'un simple cliente qui passe de temps en temps, ou si je t'ai aidé à accepter, apprivoiser, cette part de toi que tu n'avais avoué à personne depuis trente ans, pas même à toi...
Peut être aussi désormais éviteras tu de croiser mon regard qui ne sera que le miroir de ce que tu es, vraiment, et préfèreras faire comme si de rien n'était, comme si je ne t'avais pas "obligé" à te regarder en face...
J'ai l'habitude.
Trois fois en deux jours...
Désormais, j'en ai conscience et le vis sereinement, qu'importe les mésinterprétations.
Je n'ai pas de cartes, pas de pendule, pas de visions d'aura, mais j'ai... ça.
Ça, qui est incompris, ça qui peut effrayer car ne disposant pas de médium pour le transmettre et le rendre plus acceptable. Ça qui implique que l'on croit en moi le catalyseur, et que l'on croit en soi pour pouvoir se l'avouer en me le livrant...
Je suis un passeur de soi...
à soi.
Il faut du métier pour être diseur de soi.
RépondreSupprimerDe toutes les manières,
C'est le vrai Soi qu'on préfère.