J'ai tellement de choses à écrire, de "prendre le bon de chacun, quitte à ce qu'il y en ai plusieurs" à "de l'opposition de la vision du karma en ligne à celle en révolution" en passant par "déesse païenne"..
Mais ce soir, je suis heureuse. Enfin.
Non pas parce que j'ai discuté avec Lui, non pas parce que je sais que nous sommes liés et que nous nous retrouverons sûrement dans une autre vie puisque ce n'est pas dans celle ci (au contraire, c'est plutôt affligeant de se dire qu'on recommencera sans en avoir le moindre souvenir et devoir lutter pied à pieds, encore...). Ce soir je suis heureuse parce qu'il y a beaucoup de petites choses, de rencontres improbables, de faits marquants...
Alors que l'homme que l'on aime à en/l'en crever n'accepte d'être qu'une adresse, une rencontre improbable quelques mois plus tôt s'avère être une personne rare, fiable, dont je repars avec la clef pour aller jardiner et préparer l'arrivée de sa colloc", avec qui j'ai fait ses courses comme je les fais moi, passé du temps à rien et pas grand chose, rit et pleuré, mais en douce parce que même s'il avait accepté de me prêter ses bras où j'aurais pu me laisser aller et qu'il a finalement fait marche arrière redoutant une confusion des rôles, et qui sera une des marches pour l'évolution du chaton. Je devrais faire un billet sur "l'art de fragmenter sa vie et ses amours lorsque l'on sait que l'on n'aimera plus".. Je préfères le remercier, ce mec rare qui m'aide à permettre à mon monstre de gravir des marches, mon troll qui est la moitié de l'amour que je donne et le seul qui vaille, ma famille, la seule, celle que j'ai construit. Merci Didier de ne pas m'aimer suffisamment (ou assez) pour ne pas risquer de me baiser et que je risque de me méprendre, même si tu es la seule personne (hormis Lui) que j'admire assez pour pouvoir me montrer sans défense devant elle et enfin pleurer.
Merci aussi à cette femme aperçue dans le jacuzzi, qui était avec son mari, qui est venue vers moi dans le hammam où j'étais une reine, des ses caresses délicates, de ses mots doux, de ses baisers si légers pour ne pas me mettre mal à l'aise, moi que l'on prend pour une lesbienne, de comprendre que je ne pouvais accepter plus que d'être objet de désirs sans rendre la pareille et qui a su m'abandonner son mari, après avoir tenté de me faire craquer en acceptant une fessée alors qu'elle s'était encagée, le plus bel homme du lieu et surtout le plus sympathique, qui a quitté le bain à bulles alors que son épouse entreprenait une autre couple, une autre femme, et que lorsque je caressais sa verge débandante en lui disant que j'aimerais qu'il me fiste m'a pris par la main pour me conduire dans une alcôve.. Merci charmante femme qui a su m'approcher, me caresser sans que je cherche à fuir, et merci à votre si bien membré mari qui m'a pas bandé une seule seconde alors que lentement, alors que je le guidais, geignais, a pris le temps et le lubrifiant nécessaire pour glisser sa main au plus intime de mon corps, me faisant me tordre, râler, gémir, et appréciant cela assez pour ne pas souhaiter se faire branler ou me baiser ensuite, heureux de s'être vu offrir ce que sa femme ne peut pas, et les dizaines de minutes qui ont suivi mon orgasme alors qu'il me m'ayant fait mettre debout, il m'a fait regarder mon corps sous toutes les coutures et les complimentant chacune.... des mes yeux si expressifs et peu trompeurs aux fossettes de mes reins en passant par mes seins si réactifs et que personne ne m'avait jamais fait remarquer.. Merci à vous de ce moment en suspens, ni bi ni hétéro, juste prête à recevoir du plaisir et l'accepter, à accepter de me voir avec d'autres yeux que les miens plein de boue ou les Siens dont il ne me parlait plus depuis longtemps et ayant pris un coup vu celles qu'Il a baisé..
Un merci emballé de papier de soie, à celui qui m'a écrit que "tu n'es pas quittée pour une mieux que toi mais pour une qui lui dit ce
qu'il a envie d'entendre. Entrée gratuite....sortie payante..." Alors oui, peut être que ça me rassure, peut être que c'est ce que je veux entendre, mais toi comme moi savons que c'est... Que c'est ce qu'il m'a avoué, mais qu'il ne leur avouera jamais, que c'est enfantin, mais la réalité, qu'il ne leur dira jamais en face tellement il craint de ne pas être aimé. Merci de m'aimer et de l'aimer aussi, quoiqu'il en pense... Merci à toi.
Merci aussi à ce petit con, que je connais depuis toujours ici dans ma ville, qui ne paye pas de mine, que je n'aurais jamais envisagé, parce que j'étais amoureuse, parce que tu as dix ans de moins que moi... Un jeune homme aux yeux flous mais au corps taillé au ciseau, d'une gentillesse, d'une simplicité rare. Une de ces personnes que l'on peut aimer comme son gamin, viscéralement, sans autre raison que "c'est comme ça", parce que c'est simplement quelqu'un de bien. Merci Maël d'avoir été suffisamment bourré pour me permettre de rester avec toi dans un bar fermé à te dire tout le bien que l'on pensait de toi, petit gars amoureux de ton travail au point d'accepter d'y être exploité, à me donner envie de te filer mes clefs juste pour que tu puisses venir squatter mon canapé (ou mon lit^^) lorsque tu as trop picolé parce qu'un mec bien comme toi, ça n'a pas le droit de se foutre en l'air, et merci d'avoir joué le jeu de tes lèvres à embrasser, mordre, de ta verge turgescente, épaisse, de tes doigts, de ton pouce me fouillant et me faisant jouir, bien loin de la mécanique bien huilée que beaucoup pensent maîtriser.. Merci de ton mot m'expliquant que tu as trouvé une copine et que tu ne veux pas céder à la "tentation de revenir (m)te voir" même si tu as apprécié avoir couché avec moi... Merci, parce que grâce à cette baise imprévue, j'ai vidé mon lit pour que tu puisses m'y prendre, m'y retourner. Ah oui, et si tu m'as trouvé "sèche", c'est juste mécanique, parce que tu m'excitais, et que lorsque je suis dans cet état, mon ventre se crampe, laisse circuler l'air et m'assèche. Pas parce que tu ne m'excitais pas, bien au contraire, j'aurais eu plaisir à remettre ça... tu sais où j’habite et grâce à toi, je dors à nouveau dans ma chambre désertée depuis des mois...
Un autre merci sans cul au minions qui sont venus me changer mon tableau électrique enfin posé, l'amitié indéfectible, les questionnements partagés, les avancées, la loyauté d'une amie comme j'aimerais celle de celui qui m'aimera et que je n'ai jamais trouvé, qui n'est pas une confiance aveugle, mais une estimation/ acceptation de ma capacité d'analyse, des ressentis "tripaux" que je vis... Tu m'appelles Cassandre, et en toute amitié, je t'emmerde...
Merci, ce soir alors que je ne savais plus si j'étais dans la bonne direction et que je désespérais (?)de partir de Nantes alors que passait undisclosed desire, à ce papa avec ses deux gamines comme des souris sous acides pour le plus long trajet qu'il m’a été donné de faire pour une distance définie, batterie de téléphone morte et prince charmant juif m'attendant à Angoulême que j'ai finalement eu au téléphone au péage de Niort et qui a graouté d'envie inassouvie puisqu'il était plus raisonnable que je ne viennes pas mais que ce n'est que partie remise...
Et je me rends compte que je n'ai pas remercié le hasard d'avoir orienté mon choix de recours vers une boutique plutôt qu'une autre (bien qu'au final ce soit la seconde qui ai vu ma chatte) et que grâce à lui, j'ai découvert un type qui m'a avoué avoir une chienne, autre que le bébé labrador qu'il promenait en laisse...
Alors oui, ce soir, je suis un peu bourrée, mais même avant je m'aimais, et je m'aime bien. Celui qui me voudra devra me mériter.
Vraiment.
Il est joli, cet hommage à ces hommes qui ont su t’aimer, ces femmes aussi, chacun(e) à leur façon, avec leur délicatesse, mais toutes et tous avec le regard sincère de ceux qui savent offrir, généreusement. Ils sont tes Humains peut être, même sans t’appartenir, car personne ne nous appartient, surtout ceux que nous aimons.
RépondreSupprimerIl faudra te mériter ? C’est sage. Vraiment. Je me souviens d’une qui tient une place particulière dans mon cœur, une qui a osé le chemin de la vérité et qui m’a dit un jour qu’elle ne me méritait pas. J’ai mis longtemps à accepter ces mots. Elle fait partie de ces très rares êtres qui ont su me reconnaître pour ce que je suis et non pour ce que j’ai, une des très rares à m’avoir rendu mon image, aussi. Même si nous n’avons fait que nous effleurer, le vent du sud qui passe entre ses boucles ne cessera jamais de rafraîchir mon sourire. Je crois qu’elle est plus grande que moi, elle m’a tant donné.
Tu te demandais si l’amour existe vraiment, si ce n’est pas qu’une construction de l’esprit. Eh bien si, il existe, il n’est pas une construction de l’esprit mais l’essence même de l’Esprit, celui qui nous fait Humains, attachés et libres en même temps.
Reste ouverte, tu as raison, sois prête aux surprises car la chance ne sert qu’à ceux qui y sont préparés. Dans l’instant peut être, mais finalement, n’est ce pas le temps qui n’existe pas aux yeux des regards clairs ?
Sois exigeante, aussi, tu le mérites bien. Et bien bourrée, donc, c’est ça ? Ok, je sors.