vendredi 14 juin 2013

Abandons.

Le sexe gonflé, et le coeur serré.
Puisque l'on m'abandonne, m'abandonner.
Puisque je ne suis plus qu'une hydre amputée, puisque la chair de ma chair se décolle, puisqu'il ne reste que la mienne, à vif, autant lui offrir ce qu'elle souhaite, puisqu'on m'a donné la capacité de l'entendre et qu'on accepte de m'aider à la faire parler, l'écouter, me saouler, corps et âme (quand même, faut pas déconner) de plaisir, de jouissance, de peau.
Facilité, peut être, acceptation, sûrement.
Acceptation du fait, mais acceptation aussi de ce corps qui me crie qu'il a envie d'être pris, souillé, couvert de foutre et de salive, rempli, maltraité, malmené.
Envie de sexe.
Avec Lui.
J'ai bien songé à me faire prendre par le premier bandant à la faveur d'une alcôve en skaï, j'ai bien pensé m'oublier dans d'autres bras.
Mais je ne veux pas m'oublier, je veux m'exprimer, et m'entendre.
Je veux que mon cul béé d'envie d'être pris sans qu'il puisse y avoir un risque de dégoût d'un peu de merde échappée, qu'un râle de douleur ne freine la pression de mes seins empoignés et tordus, qu'un haut le cœur ne m’empêche de continuer à avoir la bouche violée d'une queue raide et gorgé de foutre qui ne veut que gicler et  prendre mon pied d'être ainsi utilisée, que tout mes orifice criant famine ne soient pris en compte, que mes joues rougissent seulement d'effort et non pas de gifles, que ma respiration se spasme non pas d'une main sur ma gorge mais d'un hoquet, que seule une bite soit utilisée pour me remplir alors que je me veux la matrice pleine
Parce que je le veux.
Pas une question de ne pouvoir baiser sans sentiments.
Pas une question de se contenter de ce que l'on connaît.
Mais bel et bien une question de ne pouvoir baiser sans confiance.
Puisque j'ai confiance en Lui,
Puisque j'ai envie de me faire baiser, baiser pour mon plaisir,
Baiser.
Frontière ténue mais présente.
Même si le nous ré-unificateur est tentant, baiser avec Lui pour moi.
Pas pour Lui.
Pas à travers Lui.
Avec Lui.
Ne pas L'instrumentaliser pourtant, mais juste m'abandonner.
Avec Lui.
Mais pour moi.

Puisque l'on m'abandonne...
M'abandonner.


6 commentaires:

  1. C'est bô
    Je te vois grandir :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci...
      Tu sens, tu comprends, tu sais...
      Je t'embrasse.

      Supprimer
  2. Je frémis de vous lire. Je me reconnais tellement dans certains de vos articles. Même si les mots me choquent parfois, vos idées, vos sensations sont les miennes. Parfois je ris (les différents types de jeunes soumises), parfois je suis retournée parce que j'ai vécu la même chose (orgasme - le fist). En tout cas je suis ravie de vous avoir découverte. Hier, le Maître qui m'a fait initiée à ces sensations si particulière est parti vivre à 800 km d'ici. Alors, votre douleur résone en moi. Bon courage.
    Over

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci, je suis touchée de la résonance de mes mots.
      Chaque histoire est unique, et je dois avouer que si j'ai assimilé parce que N/nous avons décortiqué les erreurs, les incompréhensions qui ont sonné la fin de la relation que nous avions construit, j'aurais moi aussi énormément de mal à ne pas souffrir d'une rupture pour raison de distance... Mais peut être est ce parce que lorsque j'ai croisé Alcyon, N/nous étions juste.. à 18000 km l'Un de l'autre.
      Sourire*

      Supprimer
  3. Je te souhaite de trouver ce Lui, qui...
    Capable d'être avec Toi.
    Mais pas (que) pour Lui.
    Puisque que l'on te cherche.
    Te trouver.

    RépondreSupprimer
  4. Quelques lignes, incroyablement vraies, profondes..
    Merci Silk.

    RépondreSupprimer