vendredi 8 avril 2016

Révolutions.

Des années de mots publics, soliloque énamouré ayant bâti une légende.
Point de rupture, puisque les paillettes attirent et qu'elles n'étaient plus que dans mon esprit.

Aujourd'hui pas de légende, mais un conte commencé en solitaire, zone d'ombre de sa vie.

Désormais vie secrète.
En partage.

- Arrive Jean Jacques Goldman-
Pitin, Jean Jacques, keske tu fous dans mon texte, quoi, c'est la belle famille et du coup tu me rends visite? C'est gentil, un peu rapide, mais gentil. Au fait, Jean Jacques, ton frangin le Prince Charmant à acouphènes, tu lui diras que ce qu'il écrit, ça me met entre sourire et larmes, oui, entre gris clair et gris foncé aussi, si tu veux. Quoi, ça vaut de l'or ce que je viens de te dire? Moui, s'tu veux, je ne vais pas te contrarier, mais bon, l'or, c'est mon rayon pourtant, j'ai le super pouvoir de le détecter sous des couches de lave figée, dans la boue, dans le noir...
-Jean Jacques repart- 
 
A moins que...
Non, ce n'est pas ça.
Non, je ne transforme pas le plomb en or, je ne suis pas alchimiste...
L'or, il est là, bien présent.
Dès le début.
Caché.

Parce qu'il faut être un bon fils, un bon élève, un bon pote, un bon employé, un bon mari, un bon père....
Et pour ça, il ne faut surtout pas briller de trop...

"Je suis chef de rayon, mon fils, tu seras chef de diamètre".
Merci Pierre, mais ça fout les jetons aux gosses de surpasser leurs parents.
Et ils ont d'autant plus les foies lorsqu'ils ont des pensées étranges, de ces choses dont on ne parle pas et qui font bander pourtant.
Que l'on essaye de se cacher soi-même, que l'on ne boit pas ni ne fume, se pensant déjà assez "taré" pour ne pas en rajouter...

Et un jour, tout comme la peau craque puisque le corps n'apporte pas de plaisir et qu'on le délaisse, l'ombre cherche à prendre la lumière.
Tout ce noir dans l'âme, qui ne l'est que temps qu'on se pense seul, temps que l'on croit que c'est mal alors qu'il suffirai simplement de rencontrer ce même type de "pervers" pour se rassurer, à un moment suppure...

Comme une plaie malsaine, pus jaunâtre qui suinte.

Mais rencontrer quelqu'un, quelqu'une qui dit "Hey, mais non!! C'est de l'or qui s'échappe!!"

Tu ne rêves pas de snuffs ou de gamins...

Juste de poupées, de métamorphoses, de latex, de spandex, de contraintes, d'insultes qui sonnent comme des mots d'amour...

Faire disparaître le visage connu (aimé?) sous des peaux et des peaux.
Latex, spandex, silicone...

"Ah oui mais moi je suis une princesse et si tu me masques, c'est que tu ne m'aimes pas Moi, alors!!"

Mais je ne suis pas une princesse.
Et l'idée de me transformer me plait...
Alors le faire pour toi...

Remarque, c'est un peu moi, déjà: au boulot, je suis le mini-moi de mon boss fort des Halles, et de dos à faire l'étalage le mecton à la coupe de moineau. Dans la vie, le croisement d'un ado et d'un ouvrier du bâtiment. Mais lorsque j'en ai envie, une plongée dans ma penderie, et je peux être Marie-Chantal, Madmoiselle, une fée gothique, une salope en vinyle, une femme sexy, délurée, sage...
Alors non, tu n'es pas cinglé, ou alors, je le suis tout autant...

Et je te donne les clefs de ce que je suis, de ce lieu, car tu m'as trouvé, tu les as déjà trouvées...

Je te donne ces clefs et je suis heureuse que toute ton ombre, ici, puisse s'exprimer.

Parce que le noir n'est pas une couleur mais une absence de lumière.

Pollop, te voilà sous mes phares et bordel, c'est toi qui m’éblouit!!!

Laisses couler tes mots, laisses couler tes doutes, tes envies, à flot, affût, à foison...
Construisons.


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