mercredi 5 novembre 2014

Owned.


Un simple mot comme beaucoup d'autres, et pour beaucoup, vide de sens si ce n'est celui du mimétisme.
Un simple mot comme une indication en italique dans la tenue d'un rôle dans un jeu aux règles prédéfinies.
Un simple mot comme une banderille dans le flanc de la bête dont on oublie que parfois, c'est le taureau empli de rage qui gagne, rage de cette vie que l'on veut lui prendre.
Un simple mot comme sur cette plaque gravée à cette chaine en or inamovible qui a ceint ma taille des années durant.
Un simple mot comme sur un acte notarié, effaçable, achetable, remplaçable. 

Quoique, un simple mot comme dans "j'ai donné mon âme au diable, elle lui appartient"?

Si Je suis un démon, c'est qu'il est le frère du Tien. Diables tintinnabulants de tous leurs os sous leurs peaux trop grandes, riants de toutes leurs dents cannibales, nous ayant accompagné à la mort que J'ai chassé alors qu'ils se déchainaient, qu'ils Nous ont tué déjà maintes et maintes fois, Karma Koma et pas que. Des nuits à funambuler sur le parapets des ponts en n'écoutant pourtant que la voix du Diable pour s'accrocher à la vie, à vouloir se faire suicider parce que l'on n'y arrive pas soi-même, en rixes de rues ou dans une chambre mieux que celle d'un hôtel où une passion est morte à Vilnius...

Si Je suis le Diable parce que Tu m'appartiens,
alors Tu es le Diable parce que Je t'appartiens.
Mais aucun de Nous deux ne veut le mal de l'autre. 
Aucun de Nous deux ne veut détruire l'autre.
Je sais qui Tu es jusqu'au plus noir.
Tu sais qui Je suis dans le plus sombre.
Nous nous appartenons.

Satan n'est qu'un ange déchu, nous sommes juste des anges déçus 
de la nature humaine.
Et si Je suis Ton diable, je peux aussi être ta chienne.




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