mardi 8 octobre 2013

1/ Mysticisme BDSM. Introduction.


Il y avait des sentiments confus, des inexplications.
Il y avait des mots qui semblaient trop gros, folkloriques.
Mais toujours, sous-jacente, cette question: pourquoi est-ce si intense?
Des textes, comme celui qui va suivre, pour le plaisir des mots, les faire briller à la hauteur de ce que l'on ressent, traduire la force de ce que l'on vit, empruntant alors au vocabulaire religieux.

Déo Optimo Maximo...

D.O.M.

Il est drôle de voir que le fronton des églises, parfois, soient gravés de ton titre...

Et tout comme on rentre dans la nef humble et contrit, attendant l'illumination,
c'est ton aura qui m'a conduit vers Toi, d'un pas de moins en moins assuré à mesure que j'approchais de celui dont les préceptes me semblaient si étranges, se parant du goût de l'interdit, de la beauté du diable et du diable au corps...

Je me suis dressée nue devant toi, tu t'es agenouillé, et putain se sentant déesse sous tes mots, j'ai cru un instant être toute puissante, mais c'était pour mieux, de ta langue et de ton vit, m'asservir, je suis devenue ton élève, ton disciple, ta chose...

Et la luxure, maintenant, est ma religion, le stupre et le foutre, les outils de la communion avec mon Maître, mon Dieu, et parfois je pense, lorsqu'il pose ses lèvres au blasphématoire calice de mon sexe, atteindre ce que le commun des mortels n'obtiendra qu'à sa mort, l'extase...

Alors, ce cierge, je ne le brûlerais pas, mais me prosternerais, nue et humble, prête à l'accueillir, offrant mes fesses à l'illumination qu'il me promet, offrant ma chair aux gouttes, bouillantes, qu'il daignera répandre en mon corps, jugeant que je les mérite, ou me les refusant, marquant ma peau comme à la cire brulante, me marquant de son foutre comme d'un sceau impie dont il faudra que je retire la marque en me prosternant, encore et encore, dans la fange qui me lavera alors, et de nouveau, m'offrir à Lui, qu'il me conduise sur les voies auxquelles il me destine, élève appliquée, n'ayant comme but que de le servir, le vénérer, le recevoir, et le faire jouir...

Par mon corps, tu as volé mon âme,
je t'appartiens,
Dieu païen et lubrique,
délivres-moi de mes hontes et de mes peurs,
et que ton foutre soit sanctifié...

Amen, oui...

/me yeux fermés, agenouillée, bouche ouverte et langue tendue, attends que tu daignes lui offrir son pain quotidien...

Les, mes, mots, ont-ils précédé ce que je comprends juste maintenant, au bout de quatre ans?
Ou suis-je en train de justifier, magnifier?
Étaient-ils un présage, une prescience?
Suis-je en train de comprendre l'essence de cette relation, ou suis-je en train de me fabriquer ma religion?
Je me dis que si déjà, il y a quatre ans, ces mots ont été posés, ils ne l'ont pas été par hasard, et je pense désormais en saisir le sens, plein...

Ce sujet étant vaste, je vais prendre le temps de le développer en plusieurs parties, car s'il peut sembler s'agir d'une simple histoire d'amour, encore faut il savoir ce que veut dire ce terme...

A bientôt.

1 commentaire:

  1. Pour le fond, il t'appartient à toi seule d'y mettre le sens qui convient.
    Pour la forme j'ai dit dernièrement, à quelqu'un qui semble méditer en silence sur ses errances, "Quelle écriture !".
    Sainte Ecriture ? Quand même pas, point de blasphème !
    Mais belle écriture, assurément. Le Beau rapproche du Divin, il parait.
    Ainsi soit Elle.

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