dimanche 21 avril 2013

Symboles.

Puisqu'on me l'a demandé, puisque désormais, ils sont visibles, et bien visibles, et qu'il n'y a plus besoin qu'Alcyon y mette un grelot pour qu'ils tintent, je vais vous raconter l'histoire de mes anneaux, Ses anneaux, nos anneaux...
Nous ne devions jamais nous rencontrer, chacun dans un hémisphère, chacun dans une vie (trop) ordonnée, rangée.. morte.
C'est de Sa personnalité que je suis tombée amoureuse, de nos heures d'échange écrits, du cœur qui palpite lorsqu'ouvrant ma boîte mail, j'y trouvais une phrase, un texte. Il n'y avait que nos avatars pour s'étreindre, se retrouver, se toucher, mais je pense que l'un comme l'autre, nous étions déjà sérieusement accrochés...
Je m'échappais de ma réalité, Lui me confiait la Sienne, Sa compagne qu'Il avait essayé de conduire aux relations D/s et à qui Il m'avait "présenté" comme sa co-auteur...
J'ai appris par la suite que d'être désignée ainsi Lui avait valu une scène mémorable, mais je vous en reparlerais après, après que je vous ai fait partager ce texte, reçu trois mois après que je l'ai rencontré "par hasard" sur SecondLife au bout de 15 jours d'attente de Son profil juste aperçu...
Sourire*

Aiguillage.


Tu es un peu anxieuse, debout, seule dans cette grande pièce. Tu sais pourtant que tu es à l'heure à ce rendez-vous. Et tu sais combien il est important. En effet, tu as décidé de te donner corps et âme à ton Maitre, et Il l'a accepté,... tu Lui as fait cette offre de soumission, t'engageant alors à Lui appartenir, ne sachant comment Il allait t'utiliser, mais avec une confiance absolue...c'était pire que de sauter à l'élastique, les yeux bandés, sans l'avoir attaché soi-même et être sûr qu'il le soit. Et Il t'avait demandé d'être là, maintenant, ce soir.

 ...

Ton regard fait alors le tour de la pièce. C'est un salon, richement décoré, avec des tableaux représentant des scènes plutôt érotiques pour certains, avec une vaste bibliothèque le long d'un mur et un escabeau pour accéder aux rayonnages supérieurs. Un beau buffet porte plusieurs flacons en cristal que tu devines contenir divers alcools ou eaux de vie. Sur le mur opposé, une vaste cheminée dans laquelle on pourrait presque tenir debout, avec un large plateau en marbre portant un chandelier et quelques autres objets, et dans laquelle un grand feu crépite, donnant une lumière chatoyante à ce lieu feutré. Surplombant cette cheminée, un triscalion orne le mur. Les hautes flammes se reflètent sur le cuir noir d'un grand canapé en cuir capitonné qui lui fait face. L'odeur du feu de bois, mêlée à celle de l'encaustique des meubles en chêne massif te rappelle immanquablement celle de cette galerie où, pour la première fois, tu avais croisé le regard de Celui à qui tu allais te donner.

...

Un large tapis épais recouvre le plancher en chevrons et délimite un espace entre l'âtre et le canapé. Tes pieds nus, s'enfoncent légèrement dans ce tapis sur lequel tu te tiens, et au milieu duquel se dresse un objet dont tu identifies mal la fonction dans ce lieu. Cela ressemble à deux tréteaux, sur lesquels est posée en travers une poutre d'un mètre cinquante. Mais cette poutre a une forme de demi lune, car arrondie sur le dessus elle repose sur les tréteaux par son coté plat. De la largeur de l'accoudoir du canapé, tu te dis qu'il pourrait s'agir d'un objet sur lequel on pose les selles des chevaux. Cette idée t'est probablement venue à cause de la présence d'une cravache posée sur guéridon à proximité....

...

Alors, cherchant à te rassurer, tu refais mentalement le tour de ce qui est important à Ses yeux. Ta robe est parfaite, longue, descendant jusqu'aux pieds, suggérant, par sa légère transparence, les longues jambes effilées portant un fessier ferme. Elle épouse parfaitement les formes harmonieuses de ton corps, et laisse entrevoir le galbe de tes seins provocateurs, sauf que son décolleté a la fâcheuse manie de laisser apercevoir, parfois, l'aréole d'un téton qui s'échappe...Mais tu aimes cette robe car tu sais combien elle met en valeur tes courbes délicieuses, et surtout..elle est fendue de tout son long, pouvant ainsi révéler tes intimités d'un simple revers de la main...Seule la fine ceinture en étoffe, en empêche difficilement l'ouverture accidentelle. Il aime que tu sois belle, la plus belle, et c'est sure de Le satisfaire que tu portes fièrement cette robe, rien qu'elle. Tu n'as que cette fine étoffe pour protéger ta nudité, tout autre vêtement gênant l'accès à tes parties génitales étant à bannir, tu serais punie si tu manquais à cette règle...Cette règle t'en rappelle une autre, et tu souris, sure de toi....Oui, s'Il m'en fait l'honneur, je lui présenterai fièrement mes orifices parfaitement propres et prêts à leur utilisation, quelle qu'elle soit, de même que mes lèvres, teintées de rouge pour les rendre attirantes aussi, ne demandent qu'a sentir le glissement de Sa verge tendue, en espérant qu'Il dépose au moins une goutte sur ma langue.

...

La réaction à cette perspective se traduit immédiatement par un début de sécrétion de ton vagin. Mais est-ce à cause de cela ou du crépitement du feu que tu n'as pas entendu les pas derrière toi ?...
-"Bonsoir Mia"...
Tu sursautes, mais tu reconnais instantanément cette voix, et te retournes
-"Bonsoir Maître, je suis tellement heureuse que Vous soyez enfin là, je Vous attendais"
-"Moi aussi, Mia, et tu es resplendissante", répond la voix masculine.
Un léger teint rosé gagne tes joues.
-"Cette robe te va à ravir,... je suis heureux que tu la portes pour cette occasion....spéciale", sourit Alcyon, en laissant son regard s'accrocher aux formes de ton corps à peine voilé.
Tu sens alors ta robe devenir encore plus transparente que tu ne l'imaginais, et tu mordilles ta lèvre inférieure, livrée à son regard.
-"laisse Moi contempler la beauté de Ma soumise", dit-Il, sans te quitter du regard, tout en Se dirigeant vers le canapé.
-"Et, approche", S'asseyant, en te fixant maintenant dans les yeux.
Tu réalises à cet instant que, paralysée, tu as oubliée une  chose essentielle....Il est assis, et toi tu es debout...Tu te précipite alors à Ses pieds, prenant la pose nadu que tu as maintes fois répété, jusqu'à ce quelle devienne automatique. Genoux au sol, cuisses ouvertes, fesses et seins tendus, épaules en arrière, regard vers le bas, mains ouvertes vers le haut posée sur les cuisses, pieds repliés sous les fesses.
Tu vois alors la pointe de Sa chaussure se glisser sous ta robe, entre tes cuisses...D'un léger mouvement
de cheville, Alcyon en écarte les pans, dévoilant ainsi une toison courte et finement dessinée. Ton regard reste baissé, n'osant croiser le Sien, et suit le glissement de cette chaussure sur le tapis...Tu ressens un frisson te parcourir l'échine lorsque le cuir entre en contact avec ta vulve, et sa moiteur s'intensifie. Un léger relèvement du pied force les lèvres de ton sexe à s'écarter, et tu te retiens pour garder ton bassin immobile. Le frottement s'intensifie, mais évite soigneusement tout contact avec ton clitoris alors que tu sens ton excitation grandir. Le pied se retire alors doucement, et tu aperçois que Sa chaussure est luisante de ton jus.
-"Excellent, Mia, elle en avait bien besoin, et Je suis assez satisfait du lustre que tu lui as redonné."
Tu sens le plaisir dans Sa voix, et tu relèves un peu les yeux, plus fière que honteuse, et tu te dis que si tu n'avais pas mouillé assez vite, tu aurais du le faire avec ta langue. Tu te félicites que les heures passées à apprendre à maitriser ton corps et ses réactions Lui permette ainsi de t'utiliser.
-"Merci Maitre, mais peut-être que l'autre chaussure...", ton regard est alors accroché par Ses mains.
Tu vois qu'Il porte à la main gauche une chevalière à Son annulaire, qu'Il s'amuse à faire tourner de Son autre main. Comme s'Il devinait tes pensées, il arrêtes Son mouvement, te laissant observer ce bijou, et tu peux voir alors les détails de cet anneau. C'est une bague surmontée d'un fin cube d'acier, sur lequel sont inscrites en relief deux lettres: A K.
-"Non Mia, je t'ai dis que cette soirée était spéciale,..."
Tu sens Son ton se durcir et une certaine inquiétude te reprend.
-"Tu es maintenant Ma soumise, et il faut que celà soit concrètement le cas....lève-toi"
Tu te relèves et suis Alcyon des yeux. Tu Le vois se diriger vers le buffet, sortir un verre et y verser une dose d'un liquide d'un liquide brun clair, presque blanc.
-"C'est du whisky, du Bruichladdish, un single malt pas trop tourbé...j'espère que tu apprécieras...", dit-il en rebouchant le flacon en souriant.
Il revient vers toi, et te prenant par la main, te fait t'approcher de la cheminée et faire face aux flammes. Le verre reposé sur la tablette en marbre, Il te dis:
-"Bien, ôte cette robe magnifique, que je contemple encore ce qu'elle dissimule mal"
Tu t'exécutes, défaisant ta ceinture et laissant glisser ta tenue sur tes pieds, révélant ainsi tes seins fermes aux mamelons encore tendus par l'excitation.
-"Oui, vraiment parfaite" en laissant quelques longues secondes son regard glisser sur toi, comme l'a fait ta robe à l'instant.
-"Et maintenant, prend la position", poursuit-Il, en désignant la poutre posée sur les tréteaux....

...

Tu comprends alors que cette poutre ne sert pas supporter une selle mais..tes fesses.  Tu enjambes alors ce morceau de bois, et te retrouves à califourchon, une jambe de chaque coté. C'est haut, et tu dois utiliser toute la musculature de tes jambes pour que la pointe de tes orteils entre en contact avec le tapis. Voyant que tu pourras pas tenir longtemps, tu décides d'appuyer les mains devant toi, de faire jouer ton bassin pour gagner quelques précieux millimètres et rendre ta posture plus confortable. Ta vulve s'écrase contre le bois et sous ton poids, mais tes jambes peuvent se relâcher un peu...et tu sais que les mouvements de ton bassin vont vite modifier l'état de ta chatte.
-"Arrête de te branler la dessus ! ce n'est pas fait pour ça!...et pose tes main derrière toi", grogne Sa voix.
Tu bascules alors en arrière, et tes mains se rejoignent dans ton dos, posée sur la poutre. Le fait de basculer t'oblige à te cambrer pour maintenir ton assise, et empêche ton clitoris de toucher la poutre, l'exposant a la vue de ton Maitre, face à toi. Tu constates alors que tu as laissé une trace d'humidité sur le bois clair.
Alcyon prend alors un objet sur la cheminée, et tu reconnais tout de suite une paire de menotte.
-"Je vais devoir t'immobiliser les mains, ainsi tu ne pourras pas bouger, et de toutes façons, tu n'auras pas envie, si tu veux que la douleur reste supportable..."
Tu sens le froid de l'acier se refermer autour de tes poignets, et tu restes ainsi, à califourchon, reposant sur tes bras tendus derrière toi, cambrée, la poitrine en avant et les seins pointant, figée.
-"Bien, mais cela n'est pas parfait"
Alcyon prend alors ta cheville, la tire en arrière et pose la pointe de tes orteils verticalement sur le tapis....change de coté et reproduit la manœuvre. Tu te sens tendue comme un arc, et en ayant le profil. Ensuite, en souriant de la pose ainsi obtenue, Il approche Ses mains de ton sexe, prend tes grandes lèvres, les étirent entre Son pouce et Son index, et les plaquent sur la poutre, leur donnant la forme arrondie. Au contact de Ses doigts, un afflux de sang gagne ton clitoris, son gonflement se trouve contré par la poutre....Et le pouce d'Alcyon se pose dessus...
-"Espèce de petite putain !...tu crois que je vais t'autoriser à jouir, et à faire gonfler cette poutre par ton jus ?"
La pression du pouce sur ton clitoris pris en étaux avec le bois se fait plus forte.
-"Je te préviens, ma chienne, si une goutte tombe sur le tapis, ce ne sera pas dans ce sens que tu t'assiéras sur cette poutre !!...garde ta mouille pour le cuir de mes chaussures"
La pression augmente, mais tu ne peux retenir le ruissèlement qui s'écoule de tes muqueuses, alors que ta respiration s'accélère, soulevant ta poitrine plus rapidement, tu sens que c'est trempé sous tes fesses. Alors, une pression terrible sur la partie la plus sensible de tes organes génitaux te fait sortir un cri...qui la fait cesser.
-"Parfait, puisque tu cries, nous allons pouvoir poursuivre...."
Alcyon se retourne vers la cheminée, saisit le verre de whisky et y plonge ce que crois être un agitateur pour cocktails. Mais retrouvant tes esprits, ta vue encore brouillée pas la douleur infligée, tu te dis que l'on utilise pas cela dans un whisky sec. Alors Alcyon ressort l'objet de son verre, et tu vois alors qu'il se dédouble...Il s'agit en fait de deux aiguilles d'une vingtaine de centimètres chacune et du diamètre d'une tige de boucle d'oreille. Tenant son verre de l'autre main, Il en verse une ligne sur ton pubis. Le liquide atteint tout de suite ton clitoris encore douloureux, et se répand sur tes lèvres. La fraicheur du liquide fait presque immédiatement place à la brulure de l'alcool. Mais tu ne laisses rien entrevoir de ces sensations. L'index d'Alcyon parcourt alors tes lèvres, mêlant le single malt à tes sécrétions, et remontant le long de ton clitoris.
-"Hmm, je ne pensais pas qu'il puisse être encore meilleur ainsi", portant son index à sa bouche, et reposant le verre sur le guéridon voisin.
-"Mais il est temps maintenant d'accomplir ce pour quoi tu es la..." poursuit Alcyon.
 Tu vois alors courir sur ton corps les fines aiguilles tenues par sa mains. Celles-ci dessinent le pourtour du galbe de tes seins, en remontent la courbe délicate, et s'arrêtent sur le mamelon, pointe contre pointes. La légère piqure que tu ressens augmente la dureté de ton sein et provoque l'érection du téton, face à l'aiguille. La piqure se fait plus intense. Mais les doigts d'alcyon se relâchent légèrement, et l'aiguille recule devant ce téton effronté. La main toujours muni de cette sorte d'aiguille d'acupunture descend maintenant le long de ton ventre. Et de nouveau cette pointe acérée, mais cette fois à quelques millimètres du bord de ta grande lèvre, à l'endroit ou elle est la plus large. Un léger picotement...qui se transforme en une plus vive brulure..quand tu sens la pointe te transpercer et se ficher dans la poutre...
Un "ouchhh" s'échappe de tes levres.
-"Oui, je sais,...ça pique un peu", faisant le tour des tréteaux.
-"Mais cela est nécessaire", posant la pointe de la seconde aiguille symétriquement sur l'autre grande lèvre.
Cette fois tu t'attends à ce qui va se passer,et, serrant les dents pour garder le silence, tu ressens cette même brulure au moment ou tu te fais transfixier.
-"Voilà Mia,...tu vois...rien d'insurmontable...ce qui va venir, par contre.....". Tu vois les sourcils d'Alcyon se froncer...

...


Tenant toujours la position de l'arc bandé, tu sais qu'il ne faut pas lâcher maintenant. Tu es dans la même position qu'une souris de laboratoire, épinglée par les grandes lèvres, le cul sur une poutre, touchant à peine le sol par la pointe des pieds, les mains menottées dans le dos en appui sur cette poutre. Si tu bascules...une partie charnue de ton intimité restera sur ce bout de bois.
-"Encore une chose, une dernière chose et tu seras à Moi, complètement..." poursuit Alcyon en retirant Sa chevalière de Son annulaire gauche. Tu Le vois s'approcher de la cheminée...et l'y jeter dans les braises.....
Il se rapproche de toi, Son visage tout près du tien...et pose Ses lèvres sur ta bouche, sans un mot...tenant ta tête par les cheveux, pour ne pas te déséquilibrer par ce baiser, qui sera le dernier de ton état actuel. Puis retourne vers l'âtre et saisit un tisonnier en te regardant....

...


Faisant face au foyer, accroupi, le tisonnier à la main, Alcyon fouille les braises. Il en ressort Sa bague, rougie par la chaleur. Un solide coup au sol par la base du tisonnier tenu verticalement enchâsse l'anneau sur son extrémité. Il se relève et retourne vers toi, la tige de métal brandie devant ses yeux...La positionnant pour que les lettres A K  soient dirigées vers toi, Il l'approche de ta cuisse en la remontant lentement, et positionne l'anneau à quelques millimètre de ta lèvre exposée, et maintenue tendue par l'aiguille....Tu sens la chaleur toute proche...Et d'un geste ferme, sans trembler, il pose le carré avec l'inscription en relief sur la peau délicate du morceau de chair qui protège l'entrée de ton vagin....Ton cri recouvre le pssschittt qui en résulte, et ces secondes te paraissent interminables, mais tu parviens à la supporter, et même à la dominer. L'odeur âcre de la chair brulée te parvient au même moment que la pression cesse sur ton corps meurtri...
-"Voila...maintenant, tu es marquée de mon sceau dans ta chair", te fixant dans les yeux.
-"Mer..mer..merci.....Maitre", trouve-tu la force de balbutier

...

Le tisonnier reposé, Alcyon saisit une des aiguilles qui t'immobilise, et la fait tourner plusieurs fois entre ses doigts...une goutte de sang séché perle et sa trace est visible sur le bois de la poutre. Un coup sec extrait l'aiguille de ta chair, sans adhérence. Il reproduit les mêmes gestes de l'autre coté, et tu entends le cliquetis de la clé des menottes dans la serrure, te libérant les poignets. Alors, fouillant ses poches, Alcyon sort un petit écrin qu'Il ouvre et te met sous les yeux.
-"Ils te plaisent Mia ?"
Devant toi, cet écrin de velours noir, contenant deux petits anneaux d'or...
-"Ils sont magnifiques, Maitre", retrouvant le sourire et heureuse de sentir ton Maitre fier de toi.
-"Oui, et tu vas les porter dès maintenant.., ne bouge pas encore, je vais te les poser moi-même".
T'attendant a sentir sa main sur le lobe d'une de tes oreilles, ton bassin a un léger spasme en sentant les doigts d'Alcyon décoller délicatement une de tes lèvres endolories de la poutre où elle était pointée, et tu sens l'anneau se glisser par la perforation que l'aiguille t'a infligée. Et rapidement, l'autre se retrouve parée du second anneau.
-"Parfait, tu peux te lever maintenant, que je t'admire sous ce nouveau jour".
Difficilement, courbaturée, tu réussis à descendre de ta position et à prendre celle, nadu, devant Celui qui t'a marqué de Son sceau.
-"Je crois qu'il faut laisser cette partie de ton corps se reposer un peu, maintenant,... alors, prends ceci et passe le dans les anneaux que je viens de poser".
Dans la paume tendue devant toi, un minuscule cadenas....

Les lieux qu'Il décrit son ceux de SecondLife, de cette Galerie Mystérieuse qui nous appartient un peu de part l'histoire qu'elle a vu naître, couvé...

Bien qu'en pixels, elle est notre réalité, notre monde...

Et j'y lis, là, cette appropriation, ces marques sur mon corps qu'Il me fait...

Au delà du virtuel, j'aimais déjà cet Homme, et Lui appartenir, chair marquée de Sa main, c'est immédiatement transposé dans ma réalité, j'ai fait mienne cette symbolique...

Nous avons ensuite longuement échangé, Il était amusé que je Lui dise "OK, ça marche pour moi, mais bon, Tu sais, ça ne se fait pas exactement comme ça un piercing, il faut des cathéters de diamètre 1.4, ou 1.6, dans lesquels Tu insères l'anneau que Tu poses, et pas en or l'anneau, en acier chirurgical..."

De mon corps déjà marqué, piercé, Il n'imaginait pas que je puisse autant intégrer ce symbole d'appartenance, Il pensait, je crois, que ces anneaux n'auraient pas pour moi autant de poids qu'apposés sur un corps vierge de toute modification qu'elle soit d'encre ou d'acier, mais...

Mais Il m'a fait sursauter lorsque quelques jours plus tard, je recevais une photo d'un lot d'aiguilles qu'Il s'était procuré...

Cette idée est longtemps restée entre nous, nous en parlions, l'imaginions, mais la distance...
Nous ne devions pas nous rencontrer...

Et puis lorsque Sa compagne Lui a demandé pourquoi, ce dimanche, Il avait passé autant de temps sur Son ordinateur, et qu'Il lui a fait lire ce texte, elle aussi, par peur de Le perdre, jalousie que ce soit moi qui Lui inspire cela, Lui a donné son accord pour qu'Il l'orne de ces anneaux.
Mais Il ne l'a pas fait, parce que nous leur avions déjà construit une histoire, ils étaient la nôtre...

Puis je suis rentrée en France, et il a été évident que nous devions nous voir, nous rencontrer, nous toucher...
Quatre mois d’échanges quotidiens, de franchise, de rires, de larmes, nos quotidiens sur des méridiens différents, mais tellement proche, finalement...

La rupture avec ma vie d'épouse était consommée, j'allais affronter 18 heures d'avion pour regagner ma "liberté", de femme, de mère. Il m'avait alors donné Son numéro de téléphone, puisque nous allions désormais être sur le même continent et que j'étais "Sa soumise", il Lui semblait normal que je puisse aussi prendre place dans Son répertoire téléphonique, d'autant que le net n'était pas installé dans mon point de chute au "provisoire d'un an"...

Maintenant que je n'étais plus "qu'à" 200 kilomètres de Lui, que nous nous étions livré nos âmes, affrontés, moi lionceau ignorant et toi vieux lion au cuir tanné, au sein de l'arène de nos sentiments, nous avons vite, non pas convenu, mais accepté l'évidence que nous devions nous flairer... face à face....

Alors bien sûr, Il était en couple, et elle savait.
Elle savait qu'il y avait bien plus qu'une simple co-auteur, que j'étais le danger du désordre tentant de ta vie bien rangée, elle pensait cependant que je n'étais qu'une passade...

Il y a eu un Skype, ou je les ai vu, côte à côte et face à moi, présentation, prise des mesures de l'adversaire, je n'avais rien à perdre et juste l'envie de te sentir, non, pas l'envie, le besoin....

Je les ai vu décalés, Lui disant qu' aimer ce n'est pas étouffer l'autre, qu'Il avait l'honnêteté de lui dire, que s'opposer serait Le perdre... Elle faisant mine d'accepter de bon aloi, réticente certes, mais apparemment compréhensive, comme une mère cédant un caprice à un gosse chiant, mais déterminé sur l'instant... Pas de chantage de Sa part, une simple constatation que votre couple n'était plus ce à quoi Il aspirait et où Il avait pourtant tenté de la conduire, mais à quoi Il pensait pouvoir palier, se servant finalement de moi pour ne pas se noyer dans une médiocrité qu'Il se refusait  à voir...

J'aurais du partir mille fois, moi qui savais que je ne voulais pas être qu'amante, épice pour la tambouille avec Sa légitime...

Mais je suis restée, me suis accrochée...

Depuis les débuts de nos échanges, j'avais senti que Son couple n'était plus qu'une façade, une habitude, à laquelle Il s'accrochait pourtant, et elle s'accrochant à Lui d'un amour égoïste "puisque je t'aime et que tu es l'homme de ma vie, tu ne peux pas partir"...

Ce Skype, c'était la veille du jour convenu de notre rencontre, notre premier contact réel...

Matin fébrile, attente, et enfin, Le voir...

Je ne raconterais pas ici cette première rencontre, pas maintenant du moins.

Je ne parlerais que de ses 5 dernières minutes, lorsque l'ayant raccompagné à Sa voiture, Il en a ouvert la fenêtre pour un dernier baiser, que je me repaisse du goût de Sa salive encore un peu, encore au creux de mes lèvres, et qu'Il m'a tendu ce petit sachet jaune dont je connaissais le contenu puisqu'Il me l'avait fait parvenir en photo...

Des cathéters, et des anneaux...

En disant " si un jour tu rencontre quelqu'un digne de te les poser"...

Je savais....

Je savais qu'alors, si Il ne m'abandonnait pas,  Il ne me pensait pas digne de me les poser, mais que je n'étais également pas digne qu'Il me les poses...

Je sais que Tu vas lire cela, que Tu vas penser "n'importe quoi"... ou quelque chose du genre...

Avec le recul, oui, c'est facile...

Cependant, à cet instant, je savais que ce n'était pas moi qu'Il ornerait ainsi, que ce n'était pas moi, au dos tatoué et à la langue piercée, qu'Il pensait pouvoir donner une telle symbolique à ces quelques grammes de métal...
Que ce serait elle, plus digne, plus... légitime, qu'Il piercerait.

Je savais...

Et c'est ce qui s'est passé...

Un week end, sans aucune nouvelle, alors que nous nous étions vus le jeudi...

J'imaginais qu'inconsciemment, c'était elle qu'Il allait récompenser des latitudes qu'elle Lui avait permis, que c'est à son sexe que les anneaux que Son imagination m'avait offert allait se trouver...

Alors...

Alors sur Second Life toujours, pendant qu'Il la pierçait j'imagine, ou le lendemain je ne sais pas, j'ai repris mon rôle de trayeuse automate, en mentant un peu moins, en mettant au défi ce type qui avait eu le malheur de citer Noir désir et dont j'avais décidé qu'il pourrait fort bien prendre Sa place...

Il était libre, lui, au moins...

Je n'ai pas réussi à le Lui dire de suite, je ne Lui répondais plus aussi vite, j'étais ailleurs, avec un autre, et Lui, Il l'avait piercée elle, mais ne semblait pas se rendre compte de la claque infligée...

Et puis Il a compris.

Nous nous sommes séparés, incapables cependant d'effacer nos contacts, moi te réclamant les logs de nos échanges, Lui feignant d'en avoir oublié pour le lendemain avoir une raison de m'envoyer un mail...

Et alors que c'est chez l'autre que je me rendais en RER, c'est Alcyon qui m'envoyait des textos qui me touchaient, pendant que l'autre me demandait à quel arrêt j'en étais...

Ce petit jeu à duré quelques temps, et toujours, c'est vers Lui que je revenais...
Alors...

Alors nous nous sommes ré-apprivoisés, je Lui ai de nouveau tendu mon cou qu'Il a refusé de ceindre dans un premier temps et puis...

Et puis Il ne l'a pas quittée, mais Il a admit que ton couple n'était plus ce qu'Il espérait, que, bordel, je comptais pour Lui, bien plus que ce qu'Il aurait jamais imaginé...

Elle Lui avait aussi, à quelques reprises, balancé les anneaux en pleine gueule, semblant ne pas comprendre que pour Lui qui est réfractaire au mariage (c'est toujours le cas? nan, mais je prends pas mal, c'est pour un sondage^^), la symbolique était énorme...

Alors que moi, j'étais là, encore, chien abandonné attendant son Maître...

Cela faisait un an, et un jour, que nous nous étions rencontrés...

Un an et un jour...

Il avait passé la nuit avec moi, me faisant la surprise de Sa venue, surprise chronométrée, à la faveur d'une fête d'anniversaire, et bien que virtuellement partagée, restant pour le moment la plus belle que j'ai jamais eu (mais ça aussi, c'est une autre histoire...^^)

Un an:

"souffle la bougie" et fou-rire de ce phallus grandeur réelle en cire posé sur une crêpe...

Un an.. et un jour:

"Marques moi"
"Je vais te marquer, mais d'une manière... indélébile"

Alors que je Lui tendais mon cul pour qu'Il le strie avec Sa ceinture ( rha, que j'aime la ceinture, l'instrument parfait pour le bdsm du pauvre ou du débrouillard. Sourire*) j'ai vu Son regard changer, et l'intensité qu'il y avait dans ces mots...

J'ai compris...

Alors je ne vous parlerais pas de ma frénésie d'épilation, parce que je voulais que ce soit parfait pour pouvoir faire une photo (il y en a eu près de 50 je crois^^) avant/après, de celle de la position dite "de la grenouille écrasée" due à la dite épilation, de la toilette méticuleuse, de la boule au ventre et du sentiment d'acceptation, de légitimation...
Non, tout ça ce sera, peut être, une autre fois...

Toujours est il qu'au bout d'un an et un jour, l'objet trouvé que j'avais été est devenu le Sien, n'ayant pas été réclamé, si ce n'est par Lui qui s'est approprié cette étrange trouvaille.

Sourire*

Depuis, des choses ont changé, nous sommes un couple, bdsm, ou pas, amis, amants, homme et femme, et alors que mariée je ne portais pas d'alliance, mon sexe est toujours orné de Ses anneaux...

Et dire que cela fait près de trois ans maintenant...

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