Plus de bâtisse à laquelle s'ombrer, elle a craqué, les fissures ont pris l'eau, et pas celle du large. Tombée, et le rosier rouge n'a jamais poussé, seul le blanc est vaillant.
Une superbe haie qui a poussé lentement, au gré des déjections lâchées par les oiseaux gourmands qui se trouvent semeurs, des graines portées par le vent, me cache ce désastre. Ne pas renier ce qui a existé simplement changer de point de vue, ne pas tourner le dos mais élargir son horizon.
Il y avait cette bâtisse, qui n'était pas mienne, prenante à en oublier mon Capharnaüm.
M'y retrouver, le retrouver, et ne voir qu'un désastre, un chantier, la réalité en forme de bordel incommensurable à l'image de ce qui se passe dans ma tête, avec mes sentiments...
Comme un sentiment d'inéluctabilité, d'impuissance... "Après tout, c'est ce que je dois être, c'est sûrement ce que je suis..."
Avoir honte, mais faire comme si l'on s'en foutait, et puis de toute façon, ben, c'est moi, quoi....
Invoquer, convoquer, celui qui se dessine comme inespéré, au petit matin ou en pleine nuit, du moment que ce soit le noir. Attendre son pas dans l'escalier en faisant craquer le bois de longues minutes...
Plus tard, je saurais qu'il a laissé divaguer ses yeux, vagabonder son imagination, et que la vis en bois qui m'a fait acheter cette maison lui a fait le même effet qu'à moi...
Encore plus tard, alors que la Chapine que je suis rentrait du travail, elle a eu la surprise, à vrai dire la sidération, de retrouver le Capharnaüm débarrassé, vidé, propre.
Il avait sué, transporté, viré, stocké, jeté...
Et elle retrouvait ainsi cet espace, son espace, où elle n'arrivait plus à se projeter, à avancer...
Elle avait eu un lev-motiv durant ses mois d'obscurité, un défi qui peut sembler ridicule à tous, mais qui montrait bien l'ampleur de son désarroi, de sa submersion par... Tout, et la dépression, surtout.
Garder son évier propre, et vide. Pouvoir penser avoir accompli quelque chose, aussi infime soit-il.
Pouvoir commencer la journée sans se retrouver devant une contrainte, une désespérance matinale.
Alors l'évier, chaque soir, est vide, sans vaisselle, sans saleté.
Et désormais, il n'est plus question que de l'évier, c'est aussi le salon, la cuisine qui se voient vidés dès que quelque chose y entre: courses réparties, stockées, outils remis en place, linge distribué dans les panières respectives des chatons/petites chapines... Petites chapines qui de ce Capharnaüm vidé s'attachent à respecter cet ordre, et par delà encore, celui qui en est responsable...
Le Chapin conquiert sa place sans s'en rendre compte, sans lutte, sans heurts, de sa gentillesse, de sa sensibilité, de son humanité.
Chapin peut être, mais un très bel Humain.
Et cet humain, c'est le mien.
En Chapine, mon Maître.
En Femme, mon Homme.
Mon Amour (Bon dieu que c'est mièvre...^^)
Rien de mièvre ici... aucune outrance, aucune exagération... et ce style en forme de torpille... J'aime... Merci
RépondreSupprimerC'est bôôôôôô
RépondreSupprimerJe t'aime quand t'es acide mais putain, je t'aime vachement aussi quand t'es mièvre.
RépondreSupprimer@Acticelandic-pony... Je te dois tellement...
RépondreSupprimer@Sugi... Mon caillou, heureusement que je ne m'étais pas plantée pour toi, j'ai ressenti les mêmes vibrations chez lui que chez ton Maîtreuuuuh...
@Nonyme: Merci... Et si j'ai bien une petite idée... C'est quiiiii?
M'dame Obsolète (qui poste toujours en anonyme et oublie à chaque fois de signer)
RépondreSupprimerJe relis ce post en ces mots... une relecture qui m’entraîne toujours un peu plus vers toi... J'entends et je comprends toujours un peu plus ce que tu es... et cela me plait toujours un peu plus...
RépondreSupprimerBientôt 1 an... suis je Maître du temps ?
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